SI DIEU N’EXISTAIT PAS, LE MAL EXISTERAIT-IL ?

La réponse à cette question cruciale nous semble devoir être négative ! Donc, non, le mal n’existerait pas si Dieu n’existait pas !

Pourquoi pensons-nous que si Dieu n’existait pas le mal n’existerait pas non plus ? Tout simplement car seul Dieu détermine ce qu’est le bien, oui, seul Dieu est habilité à en fixer les limites. À partir de là, si Dieu n’existe pas, le bien n’existe pas, et si le bien n’existe pas, le mal n’existe pas non plus, car le mal se définit exclusivement par rapport au bien. Le mal est le non-bien et rien d’autre. Absolument rien d’autre.

Cet article pose une question fondamentale à laquelle il nous semble important d’essayer de répondre, et de préférence sans s’enfermer dans une vision absolument manichéenne.

On peut dire sans peur de se tromper qu’à la base seul Dieu connaissait le bien et le mal. Oui, que de pouvoir définir précisément les normes constitutives du bien et du mal était, originairement, une prérogative exclusivement réservée à Dieu [1].

En fait, nous pourrions généraliser notre propos et affirmer que si Dieu n’existait pas, rien n’existerait. Strictement rien. Penser le contraire — ou seulement différemment — mène immanquablement vers la croyance en l’inexistence de Dieu ou en des versions altérées de Dieu.

Il est selon nous impensable que quoi que ce soit vienne à l’existence — tant immatérielle que matérielle — sans l’action de Dieu ou son intervention.

Nous tenons Dieu pour la cause première de toute chose. Imaginer possible l’apparition de quoi que ce soit sans son intervention revient à accepter l’idée que quelque chose puisse exister en dehors de son énergie, sans y être soumise. Que certaines choses existeraient donc d’elles-mêmes, de leur propre chef, à la manière d’autres Dieu en somme…