POURQUOI BEAUCOUP DE PERSONNES NE CROIENT PAS EN L’EXISTENCE DE DIEU

L’une des raisons principales qui empêchent certains humains de croire en l’existence de Dieu est qu’il a toujours laissé souffrir l’Humanité. Or, ayant tous les pouvoirs, Dieu aurait pu intervenir pour que les innombrables injustices ne se produisent pas.

Dieu a de tous temps décidé de ce qui est bien (bon) et de ce qui ne l’est pas. C’est même ce qui le détermine par excellence.

Ces humains deviennent incrédules en raison de la contradiction apparente qui existe entre l’édiction par Dieu de préceptes et la non-observance par Dieu de ces mêmes préceptes.

La discordance qui se manifeste au travers de cette non-observance offre une vision incohérente de l’Être dont ils s’attendent à ce qu’il soit suprêmement cohérent.

Ces incroyants reprochent en somme à Dieu sa permissivité et sa passivité, ce qui, entre parenthèses, fait d’eux des croyants qui rejettent Dieu plus que des athées. [1]

Les arguments présentant la supériorité de Dieu au travers de son non-interventionnisme ne parviennent pas à convaincre. Ce serait par amour que Dieu n’interviendrait guère dans les affaires du monde, pour laisser ses créatures libres…

Les tenants de cet argument semblent vouloir ignorer qu’en décidant de créer l’univers, Dieu a d’emblée opté pour une forme d’interventionnisme et de dirigisme, comme en atteste d’ailleurs incontestablement l’interdiction de manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal.

Sortir de l’inexistence qui ou quoi que ce soit implique d’imposer sa volonté à ce qui ou à ce quoi que ce soit. Il ne saurait donc être question de liberté pour l’homme.

Le dessein divin n’a jamais été d’offrir la liberté absolue aux humains mais seulement une expression réduite de celle-ci.

Le laisser-faire n’a jamais fait partie de son plan. Même si, depuis longtemps, Dieu semble ne plus intervenir dans les affaires du monde, la Bible nous apprend qu’il lui est arrivé de le faire par le passé, quand la marche du temps contrariait son plan.

Un autre argument voudrait que Dieu, une fois la légitimité de son autorité contestée, ne pouvait pas neutraliser immédiatement son adversaire, le diable, sans risquer de semer le doute chez ses autres créatures, témoins du défi qui lui était lancé. C’est ainsi que les tenants de cet argument justifient que Dieu ait imparti un certain laps de temps à son adversaire — laps de temps nécessaire pour prouver que cet adversaire (et tous ceux qui le rejoindraient) avaient tort. Mais là encore, l’argument a du mal à emporter l’adhésion de tout le monde en raison du grand nombre de victimes qu’une telle position autorise.

Nous pouvons bien sûr étendre ce constat d’injustice apparente — d’avoir laissé souffrir l’Humanité tout en disposant des moyens de l’empêcher — au reste de sa création et pourrions même être tentés de mettre au premier plan ce reste qui est la planète tout entière, c’est-à-dire la nature et tout ce qu’elle comporte (la faune, la flore, les insectes, etc.).

Le reste de la création subit l’action de l’Homme sans avoir son mot à dire. Pour cette raison, nous pourrions aller jusqu’à dire que le reste de la création est davantage victime de la situation générale, mais nous ne le ferons pas car de très nombreux humains subissent pareillement les mauvaises décisions prises par quelques-uns seulement de leurs semblables, ce qui les met sur un pied d’égalité avec le reste de la création. D’autre part, et bien qu’il soit difficile — pour ne pas dire impossible — de comparer les souffrances, les humains souffrent peut-être davantage des malheurs du monde du fait qu’ils disposent de davantage d’intelligence.

Pour beaucoup de personnes, si Dieu existait vraiment, le mal n’existerait pas sur la Terre. Plus exactement, le mal n’existerait que virtuellement car Dieu ne permettrait en aucun cas qu’il se concrétise et fasse les ravages que l’on sait…

Dans l’esprit de celles et ceux qui doutent de son existence, au regard de l’univers qu’il aurait soi-disant créé, il est aisé de supposer que si Dieu existait réellement il aurait le pouvoir d’empêcher que telle ou telle mauvaise chose arrive. Cependant, ils constatent qu’une quantité affolante de mauvaises choses sont déjà arrivées et qu’il en faut craindre de nombreuses autres à venir !

D’autre part, Dieu a fait consigner dans sa Parole qu’une personne sachant faire le bien pèche en ne le faisant pas (Jacques 4:17). [2]

Or, grâce à sa prescience et à sa toute-puissance, Dieu aurait pu empêcher tous les méfaits qui ont été perpétrés au fil du temps.

La prescience de Dieu contrarie la justice de Dieu. [3] Tandis que sa léthargie (sa permissivité et sa passivité) transforme sa toute-puissance en impuissance, ce qui accrédite l’idée de son inexistence ou de sa disparition (« Dieu est mort »).

Bloquées par ce constat extrêmement dérangeant selon lequel Dieu laisse depuis toujours souffrir l’Humanité, c’est-à-dire depuis son départ biblique, ces personnes incrédules préfèrent ne plus se poser de questions existentielles — auxquelles questions, du reste, elles n’obtiendraient bien souvent que d’incertaines réponses…