Dieu a-t-il un nom ?

Les humains portent des noms, des prénoms, des surnoms… spécifiques. Les animaux portent ceux que les humains leur donnent parfois. Les dieux de la mythologie en portent également. Même certains objets qui ne s’animent que sous l’effet d’interventions extérieures portent quelquefois un nom qui leur est propre.

Ces noms [1] permettent de savoir précisément de quel dieu, de quel humain, de quel animal ou quel objet il est question, de les distinguer entre eux. C’est bien pratique ! Oui, c’est bien pratique et carrément indispensable dans la plupart des situations. Cela permet de désigner rapidement quelqu’un ou quelque chose, sans avoir à en préciser les contours, et d’être sûr que notre interlocuteur comprend de qui ou de quoi nous parlons.

Il est cependant une personne pour laquelle je m’interroge quant à l’intérêt qu’il y aurait à ce qu’elle en ait un : Dieu. Je parle du Fondateur de l’univers, de Celui avant qui rien n’existait, le seul et unique Éternel.

Quand on parle de Dieu le Tout-Puissant, est-il besoin de le nommer, comme si nous pouvions ne pas savoir de qui l’on parle ? Comme s’il fallait le distinguer de qui que ce soit ? Il me semble que non car nul ne lui arrive à la cheville ; il est et restera à tout jamais Unique avec un grand U, parce qu’il sera toujours le seul à avoir eu la puissance et l’intelligence de créer l’univers et tout ce qui le compose, animé et inanimé, matériel et immatériel.

Néanmoins, certains croyants pensent que Celui dont tout est sorti a un nom et qu’il est important d’utiliser ce nom pour s’adresser à lui ou parler de lui. Certains d’entre eux vont jusqu’à supposer que prononcer ce nom les protègent, à la manière d’un talisman, développant une sorte de superstition.

Il est possible d’appeler le Dieu Tout-Puissant de plusieurs façons, et chacune de ses appellations a une signification convergente avec les autres. Toutefois, les noms personnels qui lui siéraient le mieux sont Yahvé, Yahweh ou Jéhovah, quoique « la lecture « Jéhovah », devenue classique, n’est […] due qu’à un malentendu ».

Je regrette que nous ne sachions finalement pas comment prononcer le plus glorieux des noms de l’univers ! Vous admettrez que “Jéhovah” ne sonne pas comme “Yahvé”. Et si les deux se valent, n’y a-t-il pas là matière à questionnement ? « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? », diront les plus sarcastiques.

Mais au fond, quand je m’adresse à mon Père céleste, je trouve naturel de lui dire « Père ». Ou quand je pense à mon Père céleste, je ne pense pas forcément « Père », je communie, sans nécessairement prononcer mentalement quelque nom que ce soit. Ou quand j’admire ce qu’il a fait, j’admire, quand je hume un parfum, je hume, quand je bois un nectar, je savoure, je jouis, je vis. Et il sait que je communie, que j’admire, que je hume, savoure, jouis, oui, que je vis. Sans jamais prononcer ni penser à son nom. Et pourtant, lui seul en retire de la gloire.

YHWH : signification (le vrai nom de Dieu ?)