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APOSTAT

mercredi 1er janvier 2020, par Spart (human writer)

Suis-je un apostat ? Être un apostat, c’est apostasier. Et apostasier, c’est renoncer à sa foi religieuse, le plus souvent publiquement.

Comme je n’ai renoncer ni secrètement ni publiquement à ma foi chrétienne, même si de nombreux doutes m’habitent [1], je ne peux pas être catalogué en tant qu’apostat.

Certains comprennent mal ce vocable et en usent à tort pour décrire quelqu’un qui aurait abandonné le groupement religieux dont il faisait partie et qui, surtout, chercherait à faire chuter ses anciens coreligionnaires en remettant en cause des interprétations propres au groupement religieux déserté.

Là encore, je ne peux pas être considéré en tant qu’apostat car je n’ai jamais abordé des points de doctrine avec qui que ce soit sans y avoir été invité. Concrètement, je peux même affirmer que j’ai finalement très peu débattu de questions religieuses avec mes anciens coreligionnaires, et toujours à leur demande. Il n’y a jamais eu de ma part une volonté de pousser qui que ce soit à se désengager de sa religion. Je n’ai jamais cherché intentionnellement à jeter le trouble dans l’esprit de qui que ce soit. En réalité, j’ai au contraire toujours respecté la position des croyants en général et de mes anciens coreligionnaires en particulier, estimant que je n’avais pas pour mission de les détourner de ce qu’ils considèrent comme leur vérité ou la vérité.

J’avais moi-même été enthousiasmé par les perspectives présentées par cette religion. Sans rentrer dans les détails, afin de conserver son anonymat, je peux tout de même révéler que la promesse d’une vie charnelle sans fin sur la Terre était au cœur de l’intérêt que je lui portais. Mais ce qui me posait problème, c’était que ce groupement considérait être le seul canal divin permettant, moyennant divers services, d’obtenir le salut.

D’autres divergences doctrinales me poussèrent à me retirer de ce groupement religieux dans lequel j’avais évolué une dizaine d’années en tant que membre actif. Pour analyser les choses avec un œil nouveau, je devais sortir du peuple qui se considérait comme le dernier peuple élu et repartir non pas de zéro — il est impossible de faire table rase de son vécu et de ce qui nous constitue — mais d’une position qui ne soit plus sous l’influence directe du groupement auquel j’avais appartenu. Il me fallait conserver et même développer une objectivité la plus complète possible. À cette fin, je ne me suis pas livré à une analyse écrite (comme je le fais au sein de notre fondation) sitôt mon retrait volontaire des activités préconisées par ce groupement religieux dont, d’ailleurs, et vous l’aurez noté, je ne communique à aucun moment le nom dans cet article, car je ne souhaite pas lutter contre ce groupement dont j’apprécierai toujours diverses qualités (d’être pacifique notamment). Je vous laisse en juger : ce n’est qu’environ 25 ans après mon retrait volontaire que je me suis mis à écrire les articles qui se trouvent sur ce site (et qui n’attaquent pas frontalement ce groupement religieux, ni nommément). Bien sûr, ma pensée se structurait au fil du temps, mais de manière confidentielle.

Aujourd’hui, d’aucuns pourraient estimer que je suis devenu actif dans une certaine opposition à ce groupement. En réalité, il n’en est rien ! Du moins, pas de mon point de vue. De mon point de vue, en effet, je ne manifeste aucune hostilité à l’égard de ses fidèles, même s’il peut m’arriver de me montrer critique à l’égard d’une partie des enseignements de cette église ou à l’égard de certaines de ses positions (notamment sa prise de position en faveur des vaccins contre la Covid-19, alors que rester neutre était la position à adopter selon moi, car — et ce n’est qu’un argument parmi d’autres — cette question médicale sort du champ religieux).

Je pense que l’Humanité est une et indivisible, même si celle-ci comporte des éléments perturbateurs dont la conduite va hélas à l’encontre des principes d’amour indispensables à l’épanouissement de la Concorde Universelle. Je ne peux pas accepter l’idée selon laquelle les gens font partie d’un camp ou de l’autre camp — le camp du bien ou le camp du mal —, comme si c’était tranché et qu’ils étaient monolithiquement pour l’un et monolithiquement contre l’autre. Non, dans l’état actuel des choses, avec leurs incapacités multiples (résultantes tantôt d’un manque de connaissances, tantôt d’un manque d’intelligence [2], et de bien d’autres facteurs encore…), je ne pense pas qu’il puisse leur être demandé de faire un choix éclairé, qu’ils puissent vraiment comprendre — qui ne soit donc pas un chat dans un sac —, duquel choix leur vie infinie dépendrait, ou, à l’inverse, duquel choix leur disparition définitive dépendrait.

L’Humanité ne sera pas guérie par amputations, par arrachements, par abandons. Seule l’incompétence mène aux amputations, aux arrachements, aux abandons. C’est parce que le médecin n’a pas le pouvoir d’inverser le processus de gangrènisation qu’il opte pour la demi-solution de l’amputation. En amputant son malade, il ne le guérit pas, même s’il le sauve ! D’accord, je pourrais dire qu’il le guérit à concurrence de ce qu’il n’ampute pas ! Mais comme nous parlons ici de la guérison de l’Humanité, orchestrée par Dieu en personne, vous conviendrez qu’un degré d’excellence soit attendu !

Si Dieu existe, il ne fait aucun doute pour moi qu’il a le pouvoir de restaurer l’intégralité de sa création dans la félicité qui lui était promise, et pas seulement une petite partie de sa création. En perdre une grande partie serait indigne du Dieu omnipotent qu’il est censé être, Créateur du temps, du Ciel et de la Terre, et de tout se qui se compte dans l’univers. Je sais que cette position relève davantage de l’espoir personnel que de l’argumentation théologique, mais je ne peux me résoudre à imaginer Dieu dans une infinie puissance plutôt que dans une puissance contrariée. Non, je ne peux m’empêcher d’imaginer que, s’il existe, et qu’il est effectivement à l’origine de l’univers, il est ce médecin génial qui sera capable de guérir intégralement son malade.

Vouloir cataloguer les humains pour les juger dignes ou indignes, revient à les diviser. Diviser les humains va à contre-courant de ce qui permettra d’atteindre la Concorde Universelle. Je ne suis pas aveugle : je constate comme tout le monde que la méchanceté existe qui défigure notre planète et ses peuples, mais je ne cède plus à la tentation de vouloir en faire porter la responsabilité à toutes celles et ceux qui ne pensent pas comme moi ! Je me suis éloigné de cette conception du monde où se retrouve d’un côté un peuple élu et de l’autre “les gens du monde”.

Analyse par Mistral.Ai

Analyse par Anthrop\c Claude


[1J’ai toujours douté d’un grand nombre d’affirmations théologiques. Je suis quelquefois parvenu à museler mes doutes, mais ils ne m’ont jamais quitté pour autant…

[2Howard Gardner a mis en lumière que l’intelligence est multiple.

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