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L’ACCÈS AU SAVOIR UNIVERSEL, UN ENJEU MAJEUR D’INTÉRÊT GÉNÉRAL
lundi 20 octobre 2025, par
Analyse du titre de cet article [1]
Cet article s’inscrit dans une série d’articles ayant trait au savoir universel. Nous avons déjà abordé les questions de sa disponibilité et de son apprentissage. Nous allons à présent questionner l’intérêt général de la concrétisation de notre vision.
Nous vous suggérons de lire les articles suivants :
– « LE SAVOIR UNIVERSEL EN LIBRE SERVICE »
– « L’APPRENTISSAGE CONTRIBUE-T-IL VÉRITABLEMENT AU PLAISIR DE LA CONNAISSANCE ? »
Dans cet article-ci, nous essayerons de répondre aux questions suivantes :
– Pourquoi serait-il bon que chacun puisse accéder à toutes les connaissances sans avoir besoin de les apprendre ?
– Comment pourrait-on s’emparer de ces connaissances sans passer par un processus d’apprentissage traditionnel ?
– En quoi s’agit-il d’un enjeu véritablement majeur et véritablement d’intérêt général ?
Mais avant d’essayer de répondre à ces questions, posons-nous cette autre question :
– Qu’est-ce qui a le plus d’importance dans l’existence ?
On pourrait répondre : l’amour ! Ce serait bateau, mais pas faux. On pourrait répondre : le bonheur ! Cette réponse-là nous conviendrait davantage, car l’amour sans être heureux, non merci ! On pourrait répondre que c’est l’existence elle-même — la vie — qui a le plus d’importance. D’une certaine manière, nous pourrions adhérer à cette réponse. Mais elle ne nous satisferait pas totalement non plus, car si la vie — et nous dirions même “le principe de vie” — est effectivement primordiale dans l’existence, elle n’est pas, selon nous, ce qui a le plus d’importance dans l’existence. Non, selon nous, ce qui a le plus d’importance dans l’existence, c’est la conscience. Car sans conscience, il est impossible d’apprécier quelque bonheur que ce soit !
Pour illustrer notre propos, nous vous invitons à vous imaginer dans un coma [2] temporaire : vous auriez beau être encore en vie, vous seriez dans l’incapacité de l’apprécier, votre conscience se retrouvant neutralisée. Maintenant, poussons cet exemple plus loin : imaginez-vous dans un coma permanent, dont tous les médecins annonceraient avec certitude que vous n’en sortirez jamais ; vous seriez toujours en vie, mais vous n’en auriez jamais plus conscience.
Seule notre conscience nous permet d’apprécier la vie, et c’est pour cette raison que la conscience est ce qu’il y a de plus important dans l’existence. Personne ne voudrait d’une vie constamment privée de conscience.
Le fait que nous priorisions la conscience sur l’existence fera peut-être que d’aucuns nous trouveront tâtillons. Aussi leur faudra-t-il comprendre que notre question exclue l’existence elle-même. Nous leur accorderons bien évidemment que l’existence est effectivement indispensable à la conscience et que l’existence se situe pour cette raison en amont de la conscience. Si nous nous focalisons néanmoins sur la conscience plutôt que sur l’existence dont elle découle, c’est parce que vivre en tant qu’organismes dépourvus de conscience ne présenterait aucun intérêt direct pour nous-mêmes, même dans le cas où nous serions des organismes prodigieusement développés, capables de faire des choses époustouflantes ! [3]
Aussi, et bien qu’elle procède de l’existence dont elle est par ailleurs indissociable, notre conscience [4] est donc ce qu’il nous faut préserver par-dessus tout et faire évoluer vers un état d’excellence et de perpétuité [5]. Nous allons voir que l’accès au savoir n’est pas seulement une question d’information, mais qu’il est intrinsèquement lié à notre conscience, car sans elle, ce savoir n’a aucune valeur.
Dans l’article « L’APPRENTISSAGE CONTRIBUE-T-IL VÉRITABLEMENT AU PLAISIR DE LA CONNAISSANCE ? », nous soutenons que l’apprentissage en soi n’est pas une source de plaisir pour nous – sans dénier qu’il puisse l’être pour certains –, la véritable source de plaisir se situant essentiellement dans la maîtrise de la connaissance. Nous comparons d’ailleurs les difficultés liées à son acquisition à un mal nécessaire qui freine la recherche et les avancées technologiques. C’est pourquoi, sans abolir l’expérimentation, nous proposons une approche futuriste de l’acquisition de la connaissance, facilitée par les progrès techniques toujours plus pertinents et les découvertes technologiques toujours plus nombreuses. [6]
Plus nombreux nous serons à pouvoir expérimenter le savoir universel, et plus vite nous le serons, plus grandes seront les chances de succès de la recherche et abondantes les solutions aux problèmes de l’humanité. Faire évoluer notre conscience vers un état d’excellence et de perpétuité est l’unique objectif qui nous serait à tous durablement profitable [7]. C’est pourquoi il nous faut absolument changer les mentalités. Depuis plusieurs décennies, nos sociétés sont devenues de plus en plus individualistes. L’individualisme a tendance à prendre le pas sur la famille, le nombre de naissances s’en ressent qui est en constante diminution, le confort personnel prend toujours plus d’importance, les plaisirs immédiats relaient l’esprit de responsabilité ou du devoir loin derrière les préoccupations de la jeunesse, etc. L’ère du “moi je, moi d’abord” s’amplifie à mesure que les solutions économiques et politiques s’amenuisent… C’est exactement la voie inverse de celle que nous aurions dû prendre !
Maintenant, imaginez-vous dans un monde où nous serions tous [8] au fait des connaissances scientifiques disponibles sans en être nécessairement passé par les difficultés considérables habituellement liées à leur acquisition. Nous pourrions créer une synergie formidable, capable de dépasser les espoirs les plus fous, à commencer par celui de conserver notre conscience et de l’élever afin de la mener vers son incorruptibilité. Et là nous touchons à un point d’une importance cruciale, à savoir qu’il est, selon nous, impossible de parvenir jamais à atteindre l’immortalité sans offrir à notre conscience un degré d’excellence au sens éthique du terme.
En tant qu’espérants, nous ne croyons pas à la manière des croyants qui, la plupart du temps, se reposent sur le caractère ancestral de leur religion [9]. Nos espoirs se reposent davantage sur la logique pure que sur des promesses tirées d’interprétations sujettes à caution. Néanmoins, nous ne doutons nullement que certains croyants aient approfondi les croyances qui leur ont été inculquées, ou simplement transmises de façon informelle, et en soient arrivés à renforcer les convictions qui, en eux, préexistaient conséquemment à leur héritage familial et culturel.
Si nous ne croyons pas à la manière des croyants — et ne prétendons notamment pas qu’un Dieu créateur du ciel et de la terre, entouré de myriades d’anges, apportera la solution aux problèmes de l’humanité, sans affirmer non plus que ce “Dieu éternel” soit le fruit de l’imagination, ni qu’il n’interviendra pas pour sauver l’univers [10] —, nous partageons cependant avec eux que les humains doivent se faire du bien [11], et s’unir, s’ils veulent diminuer les difficultés induites par la vie en société. [12]
Et c’est précisément là que l’intérêt du savoir universel sans l’apprentissage prend tout son sens. En effet, échapper aux turpitudes de l’existence et aux bassesses d’une fraction infime mais extrêmement malveillante des hommes ne sera possible qu’à la condition de se faire du bien les uns aux autres et de s’unir. Pourquoi seuls quelques privilégiés y auraient-ils accès ? Parce qu’ils en ont les moyens financiers ? Parce qu’ils en ont les moyens intellectuels ? Et s’ils sont peu nombreux (comparativement à l’ensemble des humains) à pouvoir en bénéficier, qu’en feront-ils, sinon ce qu’ils en ont toujours fait : en tirer avantage à leur profit exclusif la plupart du temps ? Il faut que cela cesse ! Et pas seulement à cause de l’injustice et des différences de traitements ignominieux auxquels nous assistons depuis l’aube de l’humanité, mais parce qu’il y va de notre intérêt à tous — y compris celui des nantis et autres privilégiés. Car le vivier d’intelligence négligé par l’égoïsme de quelques-uns va à l’encontre des intérêts de ces mêmes quelques-uns qui croient, à tort, en être les bénéficiaires [13]. [14]
Que nous soyons issus de familles de bonne condition sociale, voire de haute extraction, ou que nous ayons des origines modestes et soyons considérés comme de basse extraction, ou même que nous soyons sortis de la lie de l’humanité, nous sommes sur le même bateau ! Certains disposent de suites (les cabines les plus spacieuses et confortables, jouissant de belles vues sur l’océan et de belles terrasses) et profitent des meilleurs restaurants du paquebot, d’autres se contentent de cabines de troisième classe, obscures et peu confortables, et pour certains dorment carrément dans la cale, sans titre de transport… Cela dépeint une analogie avec notre monde. Pour continuer de filer la métaphore, notre monde – le paquebot sur lequel nous nous retrouvons sans avoir pu en exprimer le souhait [15] – va à la dérive, nous entraînant dangereusement vers un précipice. Et nous sommes finalement tous concernés, que nous le voulions ou non. [16]
Il est urgent de comprendre que nous devons tous chercher à nous faire du bien les uns aux autres, et nous unir, pour redresser la barre. Urgent que nous comprenions tous qu’il y va de notre intérêt commun, pour l’élévation de notre conscience et sa conservation perpétuelle. Ce message, les textes sacrés le contiennent en substance. Certains le croient réalisable par la foi en une intervention divine, et d’autres (dont nous sommes) y adhèrent en vertu de l’espérance qui les habite, à savoir que cet espoir ne se concrétisera qu’à la condition pour les hommes de s’unir dans l’objectif de rendre leur conscience incorruptible et immortelle, pour la félicité de tous. [17]
Voici venu le moment de répondre à la question « Pourquoi serait-il bon que chacun puisse accéder à toutes les connaissancse sans avoir besoin de les apprendre ? »
Selon nous, toute la connaissance, c’est-à-dire le savoir universel – pas les petits secrets d’alcôve et autres infos sensationnelles ne présentant aucun intérêt pour l’élévation et la conservation de notre conscience –, appartient à tout le monde car ce savoir procède d’un effort collectif indéniable dont il serait d’ailleurs difficile, sinon impossible, de retracer l’historique. [18]
Il serait donc injuste que quelques-uns s’approprient illégitimement ce savoir ou le monopolisent à leur profit exclusif, et contreproductif – ce qui est pire, pour nous, car au lieu d’accélérer les découvertes à venir, cette monopolisation (ou confiscation) les freinerait. [19]
Quant au fait qu’il serait avantageux de pouvoir accéder au savoir universel sans difficulté, il nous paraît pratiquement inutile de devoir en faire la démonstration. En effet, être en mesure d’interroger à la demande le savoir universel nous semblerait nettement plus facile que d’avoir à en passer par de longues et laborieuses études qui, du reste, ne permettent jamais d’avoir accès à l’ensemble des connaissances. [20]
Nous venons à l’instant de toucher à un point d’une importance capitale : nous ne pouvons ignorer que les méthodes traditionnelles d’acquisition des connaissances ne donnent accès qu’à une infime partie du savoir universel. À lui seul, ce constat justifie que nous fassions tout pour remplacer ces méthodes limitées par de nouvelles méthodes plus efficientes, ou, à défaut de les remplacer, que nous fassions en sorte de les améliorer par tous les moyens… Aussi, voici venu le moment d’aborder la question « Comment pourrait-on s’emparer de ces connaissances sans passer par un processus d’apprentissage traditionnel ? ». Cette question ouvrant la porte à un champ extrêmement vaste, qui embrasse tant les nombreuses possibilités déjà existantes que celles qui se profilent, nous avons rédigé un article à part entière qui — et nous n’insisterons jamais assez — ne fait qu’effleurer le sujet. Cet article sera enrichi au fil du temps. Accéder à cet article.
Voici venu le moment de conclure cet article en répondant à cette dernière question « En quoi s’agit-il d’un enjeu véritablement majeur et véritablement d’intérêt général ? »
L’idée selon laquelle les progrès techniques et les avancées scientifiques permettent aujourd’hui aux hommes d’éloigner, pour un certain temps et pour certains d’entre eux, le spectre de leur mort charnelle programmée est communément admise. La moyenne d’espérance de vie s’en trouve accrue dans les pays médicalement développés. Toutefois, à l’échelle de l’immortalité, il s’agit d’une goutte d’eau dans l’océan ! Seulement voilà, pour augmenter significativement [21] l’espérance de vie de tous les humains [22] — ce qui constitue l’enjeu majeur évoqué dans notre question —, il faut considérablement augmenter nos connaissances scientifiques [23] et améliorer toujours davantage les moyens techniques et technologiques propices à leur avènement.
Quand nous précisons qu’à l’échelle de l’immortalité les progrès actuels représentent une goutte d’eau dans l’océan, nous enfonçons une porte ouverte ! Nous le faisons néanmoins car trop de gens s’extasient face à ces progrès (que nous ne nions pas), alors qu’il s’agit, à y regarder de plus près, d’emplâtres sur des jambes de bois, comparables à de petits sursis. En effet, retarder l’issue fatale de quelques années, voire de quelques dizaines d’années dans le meilleur des cas, ne répond aucunement à notre espoir de vivre indéfiniment, débarrassés du spectre de la mort. [24]
Si nous voulons faire évoluer favorablement et significativement notre espérance de vie, nous devons tous avoir accès au savoir universel et participer tous autant que nous sommes – pour celles et ceux qui le veulent bien sûr – à son accroissement, dans le respect de chacun, et dans l’union. Les vieux réflexes d’accaparement et autres détournements auxquels les puissants ont toujours eu tendance à se livrer doivent cesser, pour que, de ce partage librement consenti et intelligemment consenti, émerge des solutions novatrices profitables à tous. Il y va de l’intérêt de chacun, y compris de celles et ceux qui pourraient être tenter de croire que s’abroger des privilèges exclusifs leur seraient davantage profitable ! [25]
[1] “L’accès au savoir universel, un enjeu majeur d’intérêt général” est un titre qui explore l’importance pour la société d’assurer que le savoir soit accessible à tous. Il aborde l’idée que la connaissance n’est pas une marchandise ou un bien privé, mais plutôt une ressource fondamentale dont la disponibilité profite à l’ensemble de la collectivité.
Les composantes du titre
Ce titre peut être décomposé pour en comprendre la signification complète :
- L’accès : Il s’agit de la possibilité de pouvoir atteindre, utiliser et comprendre l’information. L’accès ne se limite pas à la simple disponibilité de l’information, mais inclut aussi l’élimination des barrières (financières, géographiques, culturelles ou linguistiques) qui empêchent les gens d’y avoir accès.
- Au savoir universel : Cette partie désigne l’ensemble de la connaissance humaine accumulée, incluant les découvertes scientifiques, les œuvres littéraires, les informations historiques et les ressources éducatives. L’idée d’universalité implique que ce savoir appartient à l’humanité dans son ensemble, et que personne ne devrait en être exclu.
- Un enjeu majeur d’intérêt général : Ce concept se réfère à ce qui profite à l’ensemble de la société, par opposition aux intérêts particuliers d’un individu ou d’un groupe. L’idée est que l’accès au savoir contribue au bien-être commun, à l’avancement social et économique, et au développement de citoyens éclairés.
En somme, le titre soulève des questions sur la responsabilité de la société de garantir que les connaissances soient librement et équitablement partagées, car cela est dans l’intérêt de tous.
[2] À propos du coma, voici ce qu’on peut dire sur la base des connaissances actuelles :
1. Définition du coma
Le coma est un état d’inconscience profonde, caractérisé par :
– L’absence de réveil : pas d’ouverture des yeux, pas de réponse aux stimuli (douleur, lumière, bruit).
– L’absence de cycle veille-sommeil : contrairement au sommeil, où le cerveau reste actif et réactif.
– Une activité cérébrale altérée : mesurée par l’électroencéphalogramme (EEG), souvent ralentie ou désorganisée.
2. Conscience dans le coma ?
– Pas de conscience "normale" : La conscience, telle qu’on la définit habituellement (perception de soi et de l’environnement), est absente dans le coma. Le cerveau ne traite pas les informations de manière intégrée.
– Expériences subjectives rares : Certains patients sortis de coma rapportent des souvenirs flous, des sensations (comme des rêves ou des impressions de flotter), mais ces témoignages sont difficiles à vérifier scientifiquement. Ils pourraient correspondre à des phases de réveil partiel ou à des états proches du coma (comme l’état végétatif ou le syndrome d’enfermement).
3. États proches du coma
– État végétatif : Le patient ouvre parfois les yeux, mais sans signe de conscience.
– Syndrome d’enfermement : Le patient est conscient mais paralysé (sauf parfois les yeux). C’est différent du coma.
– Rêves ou hallucinations : Certains patients en réanimation ou sous sédation profonde rapportent des souvenirs, mais cela relève davantage de l’activité cérébrale résiduelle que d’une conscience "active".
4. Que disent les neurosciences ?
Les études en imagerie cérébrale (IRM fonctionnelle) montrent que, dans le coma, les réseaux cérébraux impliqués dans la conscience (comme le cortex préfrontal et le thalamus) sont déconnectés. Il n’y a pas de preuve solide d’une conscience "diffuse" ou cachée, même si le cerveau peut encore avoir une activité minimale.
5. Témoignages et interprétations
Les récits de patients ayant "entendu" ou "ressenti" des choses pendant leur coma sont souvent interprétés comme :
- Des souvenirs reconstruits après le réveil.
- Des moments de réveil non détectés par les médecins.
- Des effets de la sédation ou de l’oxygénation cérébrale.
En résumé
La science actuelle considère que la conscience est absente dans le coma. Les témoignages de "conscience diffuse" restent anecdotiques et difficiles à prouver. Ils pourraient refléter des états transitoires ou des interprétations a posteriori.
[3] Ce paragraphe exprime une idée philosophique forte : l’intérêt de l’existence, pour un être humain, réside dans la conscience, et non dans la simple capacité de faire des choses.
Opposition de deux concepts :
– L’existence d’un organisme vivant incroyablement développé mais sans conscience. C’est une vie qui serait purement mécanique, sans aucune perception, aucun ressenti, aucune subjectivité. Un tel être pourrait accomplir des exploits extraordinaires, mais il le ferait sans savoir qu’il les accomplit, sans en tirer de satisfaction ou de sens.
– L’existence d’un être doué de conscience. C’est notre existence telle que nous la connaissons, caractérisée par l’éveil, la perception, les sentiments, et la conscience de soi.
En résumé, cela signifie que, pour nous, la valeur de la vie n’est pas déterminée par ce que nous sommes capables d’accomplir (le "faire"), mais par le fait que nous soyons capables d’expérimenter ce que nous accomplissons (le "ressentir" ou "être"). Nous suggérons dès lors que la conscience est la condition indispensable pour que la vie ait un sens, un “intérêt direct” pour nous-mêmes.
[4] La conscience, c’est l’organisation de son psychisme qui, en lui permettant d’avoir connaissance de ses états, de ses actes et de leur valeur morale, lui permet de se sentir exister, d’être présent à lui-même. L’inconscience, c’est l’état dans lequel se trouve une personne qui a perdu connaissance ou qui n’a plus conscience d’elle-même ni du monde. Pour qu’il y ait de la conscience ou de l’inconscience, il faut nécessairement qu’il y ait de la vie. L’on pourrait dès lors être tenté de classer la vie — l’existence — avant la conscience. Mais nous avons démontrer que la vie sans conscience présente peu d’intérêt pour les organismes qui ignorent qu’ils existent, voire n’en présente aucun (exemple du légume sur le lit d’hôpital, définitivement condamné à ne jamais sortir du coma).
[5] Nous vous suggérons de lire l’article L’IMMORTALITÉ, AVEC OU SANS CORPS ?
[6] Analyse de ce paragraphe :
1. Position sur le plaisir lié à l’apprentissage
L’apprentissage traditionnel (tel qu’il est pratiqué aujourd’hui) n’est pas une source de plaisir selon nous, mais nous reconnaissons qu’il puisse l’être pour d’autres.
Le vrai plaisir réside, toujours selon nous, dans la maîtrise de la connaissance, c’est-à-dire dans la capacité à utiliser, appliquer ou créer à partir de ce que l’on sait, et non dans le processus d’acquisition lui-même.
2. Vision des difficultés et des limites de l’apprentissage actuel
Les difficultés inhérentes à l’apprentissage sont considérées comme un « mal nécessaire » :
Elles freinent la recherche et les avancées technologiques, non pas parce que l’apprentissage est inefficace en soi, mais parce qu’il pourrait être beaucoup plus efficace avec des méthodes innovantes.
Nous ne remettons pas en cause la relative efficacité de l’apprentissage traditionnel, mais nous soulignons qu’il est moins optimal que ce que permettraient les outils futuristes auxquels nous aspirons.
3. Enjeux éthiques et sociaux sous-jacents
Critique implicite :
L’apprentissage « à l’ancienne » pose des problèmes d’équité :
Accès inégal : Les opportunités d’apprentissage dépendent souvent de ressources financières (écoles privées, cours payants, matériel, etc.).
Inégalités intellectuelles : Les critères de réussite sont parfois biaisés par des facteurs sociaux, culturels ou économiques, plutôt que par le mérite ou la curiosité pure.
Ces inégalités limitent le potentiel collectif et ralentissent le progrès, car elles excluent des talents ou des perspectives qui pourraient contribuer à l’avancée des connaissances.
4. Proposition d’une approche futuriste
Nous ne proposons pas d’abolir l’apprentissage traditionnel, mais de le compléter ou de le transformer grâce aux progrès techniques et technologiques :
L’objectif est de démocratiser l’accès à la connaissance et de réduire les barrières (financières, cognitives, géographiques) qui existent aujourd’hui.
Les technologies émergentes pourraient rendre l’acquisition de connaissances plus équitable, plus rapide et plus adaptée aux besoins individuels, sans sacrifier l’expérimentation ni la rigueur intellectuelle.
5. Nuance clé
L’apprentissage actuel fonctionne, mais il est perfectible :
Il est efficace dans une certaine mesure, mais il pourrait l’être bien davantage si on intégrait pleinement les outils modernes (IA, réalité augmentée, plateformes collaboratives, etc.).
Notre vision est progressiste : améliorer l’existant pour le rendre plus juste et plus performant, pas le rejeter en bloc.
– Résumé en une phrase
Nous défendons l’idée que l’apprentissage pourrait être à la fois plus efficace et plus équitable grâce à des méthodes innovantes, tout en reconnaissant que l’apprentissage traditionnel a sa valeur, mais avec des limites éthiques et pratiques qu’il est urgent de dépasser.
[7] Nous ne nions pas l’intérêt des progrès techniques et technologiques qui n’aboutissent pas à l’élévation de notre conscience ou ne vont pas dans le sens de sa conservation, mais nous n’insisterons jamais assez sur la prééminence de ceux qui permettront de la conserver indéfiniment, car si notre conscience doit finalement s’éteindre, tout le reste perd singulièrement de l’intérêt à nos yeux.
[8] C’est-à-dire tous ceux que les sciences intéressent, puisqu’il n’est pas question, dans notre optique, d’obliger qui que ce soit à maîtriser une discipline qui ne l’attirait guère.
[9] Que nous désignons sous le néologisme “ancestralité”
[10] Position qui confine à une posture agnostique.
[11] A minima, en ne se causant pas de tort. Cette attitude — “ne pas nuire” — relève de ce qu’on appelle souvent les devoirs négatifs ou obligations de non-malfaisance. Elle établit des limites, des interdictions. C’est l’éthique du “primum non nocere” (d’abord ne pas nuire) chère à la médecine. Cette approche privilégie une certaine réserve que l’on peut comparer à de l’abstention, ce qui est assurément plus passif que l’attitude — "faire le bien" — que nous avons tendance à davantage prôner et qui correspond aux devoirs positifs ou obligations de bienfaisance. Cette autre attitude demande une action constructive, un engagement actif pour améliorer la situation d’autrui. Mais, dans l’absolu, nous ne voulons pas opposer ces deux attitudes car il faut les voir comme complémentaires, l’une établissant les conditions minimales de la coexistence, l’autre aspirant à l’épanouissement mutuel.
[12] Jésus enseigne que l’amour doit être le cœur de la vie. Il appelle :
À s’aimer les uns les autres comme lui-même a aimé (Jean 13, Jean 15).
À aimer son prochain comme soi-même, ce qui résume toute la Loi (Matthieu 22).
À traiter les autres comme on voudrait être traité (Luc 6).
À aller plus loin encore : aimer même ses ennemis et pardonner (Matthieu 5).
En résumé : pour Jésus, l’accomplissement et le bonheur de l’humanité passent par l’amour de Dieu et du prochain ; et c’est dans leur amour réciproque que ses disciples manifestent leur identité.
Sans citer d’autres textes sacrés, nous devons admettre que la plupart d’entre eux comportent des préceptes d’encouragement à poursuivre la paix.
En effet, à notre connaissance, toutes les religions partagent un même principe fondamental : l’encouragement à la paix. Ce précepte est si central qu’il n’est pas nécessaire de citer des textes spécifiques, mais si on devait le faire, on pourrait se référer à des écrits majeurs de diverses traditions.
Par exemple :
– Dans le christianisme, le Nouveau Testament (Matthieu 5:9) déclare : « Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu. »
– Dans l’islam, le Coran contient de nombreux versets insistant sur la paix (salām). Le terme même « islam » est dérivé de la racine arabe qui signifie « paix » et « soumission à Dieu ».
– Dans le judaïsme, le concept de shalom (paix) est un principe capital, et la Torah ainsi que d’autres écrits enjoignent à la recherche de la paix.
– Le bouddhisme, à travers ses textes comme le Dhammapada, prône la non-violence et la compassion envers tous les êtres vivants.
– Dans l’hindouisme, les Upanishads et la Bhagavad-Gita insistent sur la paix intérieure et l’harmonie avec le monde.
– Pour le sikhisme, le Guru Granth Sahib met l’accent sur la paix, la justice et l’égalité entre les êtres humains.
En somme, malgré leurs différences doctrinales, toutes ces religions convergent vers un message universel de paix et d’harmonie.
[13] Il est vrai que, de prime abord, ces privilégiés peuvent être amenés à penser que leur égoïsme leur offre un avantage, leur apporte des choses agréables (luxe, services, voyages, restaurants, etc.) auxquelles la plupart de leurs semblables n’ont pas droit, leur permet d’obtenir un confort de vie supérieur et l’accès à des soins divers et variés à peine imaginables pour la plupart des gens…
[14] Ce paragraphe critique l’injustice de la distribution du savoir et de la richesse. L’accès universel au savoir, sans les barrières traditionnelles comme l’apprentissage formel, les moyens financiers ou les capacités intellectuelles pourrait y remédier.
Le problème : L’accès exclusif au savoir
L’auteur pose une question fondamentale : pourquoi le savoir, et l’élévation qu’il procure, sont-ils réservés à quelques-uns ? Il dénonce l’idée que l’accès au savoir soit conditionné par la fortune ou les capacités intellectuelles innées.
Les conséquences de cette exclusion : L’auteur insiste sur le fait que ceux qui bénéficient de cet accès exclusif ont toujours tiré un avantage personnel et égoïste du savoir, au détriment des autres.
La solution : Le savoir universel
Le texte propose une solution audacieuse : un savoir universel accessible à tous, sans les contraintes de l’apprentissage traditionnel.
L’objectif du savoir universel : Il s’agit d’un outil pour échapper aux "turpitudes de l’existence" et aux "bassesses" de l’humanité. Le but est de permettre aux gens de s’unir et de se faire du bien les uns aux autres. L’auteur croit fermement que ce savoir, en étant partagé, est la clé pour un monde meilleur et plus juste.
L’argumentation : L’intérêt de tous
L’auteur ne se contente pas de dénoncer l’injustice. Il propose un argument pragmatique et un appel à l’intérêt commun.
Au-delà de l’injustice : Il affirme que la fin de cette exclusion n’est pas seulement une question de justice, mais aussi une question de survie et d’intérêt collectif. L’égoïsme des privilégiés, en négligeant le potentiel intellectuel de la majorité, nuit à l’ensemble de l’humanité, y compris à ces mêmes privilégiés.
La note de bas de page [13] : Cette note renforce cet argument en reconnaissant que l’égoïsme peut sembler avantageux pour les privilégiés à court terme (luxe, confort, etc.), mais l’auteur sous-entend que ces bénéfices sont illusoires à long terme. Il s’agit d’une prise de conscience que l’on ne peut prospérer durablement seul dans un monde où la majorité est laissée pour compte.
[15] Il est impossible d’exprimer un souhait depuis l’état d’inexistence dans lequel nous étions avant notre naissance, nous avons donc tous été plongés dans l’existence.
[16] Analyse de ce paragraphe : Ce texte est une analogie développée (une métaphore filée) qui utilise l’image d’un paquebot de croisière pour représenter le monde des humains et son destin.
1. Le Paquebot : Une Métaphore pour le Monde
Le concept central est que le paquebot représente notre monde ou, plus précisément, l’existence humaine. L’auteur insiste sur le fait que nous nous retrouvons tous à bord de ce "bateau" sans l’avoir choisi (c’est le sens de la note de bas de page [15] : la naissance est involontaire, nous sommes "plongés dans l’existence").
2. Les Différentes "Classes" : Les Inégalités Sociales
La description des différents types de cabines et d’hébergements sert à dépeindre les inégalités sociales dans le monde :
– Suites (Haute Extraction) : Représentent l’élite, les classes privilégiées ou les personnes nées dans des familles riches ou de "bonne condition sociale". Ces passagers jouissent du meilleur confort et des meilleures ressources.
– Cabines de Troisième Classe / Obscures : Représentent les classes modestes, ceux qui ont des "origines modestes". Leur existence est moins confortable, avec moins de lumière et d’avantages.
– La Cale / Sans Titre de Transport (Lie de l’Humanité) : Représentent les personnes les plus marginalisées, les plus pauvres, ou celles qui sont socialement exclues. C’est le niveau le plus bas de l’échelle sociale.
3. Le danger commun : Un destin partagé
La seconde partie du texte, où la métaphore est "filée", introduit la notion de danger imminent :
"Le paquebot va à la dérive" : Signifie que notre monde est en train de perdre le contrôle, s’écarte d’une voie saine et stable (crises écologiques, sociales, politiques, etc.). Il y a une déviation progressive et incontrôlée vers un désastre.
"Entraînant dangereusement vers un précipice" : Symbolise une catastrophe ou un effondrement futur (climat, guerre, crise systémique) qui menace l’humanité tout entière.
4. La conclusion : Tous concernés
Le message final de l’analogie est que, même si les passagers vivent des réalités différentes à bord (suite ou cale), ils sont tous sur le même bateau face à la catastrophe. L’issue fatale (le précipice) affectera tous les humains, quelles que soient leur origine sociale et leurs privilèges. L’inégalité ne protège pas du destin commun du monde.
[17] L’impératif moral : L’union pour “redresser la barre”
Face à ce péril commun, nous appelons à une solution urgente :
L’appel à l’action : Il est urgent de redresser la barre (reprendre le contrôle, corriger la trajectoire) en s’unissant et en cherchant à se faire du bien les uns aux autres. L’intérêt personnel de chacun est à vrai dire intimement lié à l’intérêt commun.
Le but de l’union : L’objectif ultime, exprimé par une référence philosophico-spirituelle, est d’assurer la conservation de notre conscience et de la rendre incorruptible pour la rendre immortelle, afin que tous atteignent la félicité.
Point clé : Nous distinguons deux approches différentes pour arriver à ce salut : l’une par la foi en une intervention divine (perspective davantage religieuse), et l’autre par l’espérance de sauver les consciences individuelles par l’union des hommes (perspective davantage humaniste).
En somme, la fin de notre article utilise une image forte pour dénoncer l’inégalité et l’urgence de la situation, mais conclut sur un message d’espoir collectif : le salut du monde rendu possible grâce à une action éthique et solidaire de l’humanité entière.
[18] Ce texte exprime une vision universaliste et collective de la connaissance.
Voici une décomposition de son sens :
La Nature de la Connaissance Légitime
Le texte établit une distinction claire entre deux types d’information :
Le savoir universel (Toute la connaissance) : C’est le savoir jugé essentiel pour l’élévation et la conservation de la conscience humaine. Il est implicitement considéré comme profond, significatif et bénéfique pour l’humanité dans son ensemble.
Les informations insignifiantes : Le texte rejette explicitement les « petits secrets d’alcôve et autres infos sensationnelles » comme étant sans intérêt car elles ne contribuent pas à l’élévation de la conscience. Cela souligne un mépris pour le savoir futile ou le commérage ("gossip").
L’Appartenance Collective
C’est l’idée centrale du texte. La connaissance universelle appartient à tout le monde pour une raison fondamentale :
Elle est le produit d’un effort collectif indéniable. Cela signifie que le savoir n’est pas créé par une seule personne, mais se construit par l’accumulation des efforts, des découvertes et des réflexions de l’humanité à travers le temps.
Il est difficile, voire impossible, de retracer l’historique de ce savoir. Cette difficulté de remonter à une origine unique ou à des créateurs individuels renforce l’idée qu’il ne peut pas être la propriété exclusive de quiconque.
En résumé, le texte affirme que le savoir profond et essentiel doit être libre d’accès et partagé, car il est le patrimoine commun de l’humanité, résultant d’un travail cumulatif dont la paternité individuelle est illusoire. C’est un plaidoyer pour la gratuité et l’universalité de la connaissance.
[19] Voici mon analyse de ce texte, qui exprime une forte critique de la monopolisation du savoir :
Le passage avance deux arguments principaux contre le fait que "quelques-uns s’approprient ce savoir ou le monopolisent à leur profit exclusif" : l’injustice et la contre-productivité.
1. L’Injustice
Le terme "injuste" suggère que le savoir, ou du moins un certain type de savoir (sans doute celui issu de la recherche ou des découvertes d’intérêt général), est perçu comme un bien commun ou une ressource qui devrait être accessible à tous. Si quelques individus ou entités (comme des entreprises ou des institutions) le confisquent pour leur "profit exclusif," cela crée un déséquilibre et prive la collectivité des bénéfices potentiels de cette connaissance.
2. La Contre-productivité (L’Argument Principal)
L’auteur considère la contre-productivité comme un argument encore plus grave, en affirmant : "ce qui est pire, pour nous".
Le Sabotage du Progrès : La raison de cette gravité est expliquée par ses conséquences directes : "au lieu d’accélérer les découvertes à venir, cette monopolisation (ou confiscation) les freine."
Le Verrouillage de l’Innovation : Le savoir est souvent la base et le catalyseur de nouvelles découvertes. Si l’accès à cette base est restreint par des brevets trop larges, des droits d’auteur excessifs, ou une culture du secret, cela empêche d’autres chercheurs, innovateurs, ou penseurs de s’appuyer sur ces connaissances pour aller plus loin.
L’Effet Négatif Global : En fin de compte, la monopolisation n’est pas seulement mauvaise pour les concurrents ou le public ; elle est mauvaise pour "nous" tous (l’humanité ou la société dans son ensemble), car elle ralentit le rythme global du progrès scientifique, technologique ou social.
En Résumé
Ce texte défend une vision du savoir comme un moteur collectif et plaide en faveur de son libre accès (ou au moins d’un accès largement facilité). Il soutient que la motivation financière ou le contrôle exclusif, s’ils peuvent bénéficier à une minorité, nuisent fondamentalement à l’intérêt général en étouffant l’innovation et en ralentissant le développement de nouvelles solutions ou connaissances.
[20] Ce paragraphe exprime l’idée que le libre accès immédiat au savoir universel est un avantage si évident qu’il n’a pas besoin d’être justifié, et il le met en contraste avec les méthodes d’apprentissage traditionnelles.
1. La Certitude de l’Avantage
La première partie, "Quant au fait qu’il serait avantageux de pouvoir accéder au savoir universel sans difficulté, il nous paraît pratiquement inutile de devoir le prouver," établit que l’accès simple et facile à l’intégralité du savoir est considéré comme une vérité fondamentale, une proposition qui va de soi. L’auteur ne perd pas de temps à argumenter en faveur de cet avantage.
2. L’Opposition entre Accès Immédiat et Études Traditionnelles
La seconde partie justifie cette évidence en comparant deux modes d’accès à la connaissance :
A. L’Idéal de l’Accès "à la demande"
L’expression "être en mesure d’interroger à la demande le savoir universel" décrit un idéal de connaissance instantanée et ciblée, comme une requête faite à une base de données omnisciente.
Verdict : C’est "nettement plus facile."
B. La Critique des Études Traditionnelles
Cette facilité est opposée au chemin classique de l’apprentissage : "devoir en passer par de longues et laborieuses études."
"Longues et laborieuses" : L’auteur insiste sur le temps et l’effort requis par les études classiques (universités, lectures, formations, etc.).
L’incomplétude : Le défaut le plus important est que ces études "ne nous permettraient pas d’avoir accès à l’ensemble des connaissances." Même après des années d’efforts, la connaissance acquise resterait partielle, fragmentée et limitée.
Conclusion
Le passage souligne un désir ou une vision où la connaissance ne serait plus une ressource péniblement extraite (par les études) mais une ressource immédiatement disponible et complète (accessible "à la demande"). Il met en lumière l’écart entre la réalité limitée et coûteuse de l’apprentissage humain classique et le potentiel illimité (c’est-à-dire limité au savoir universel déjà découvert) et instantané de l’accès technologique (ce qui est souvent l’argument central derrière des concepts comme Internet, les IA ou les bibliothèques numériques idéales).
[21] Non pas de quelques années, voire de quelques dizaines d’années, mais bien de centaines et de milliers d’années, en visant toujours plus.
[22] Pas seulement d’une partie d’entre eux, comme les plus nantis.
À ce propos, il n’est pas superflu de remarquer que l’espérance de vie dans la Grèce antique classique (Vᵉ - IVᵉ siècle av. J.-C.), et particulièrement pour la classe des nantis (hommes de renom, aristocratie), était significativement plus élevée que la moyenne de la population.
L’Espérance de Vie des Nantis et des Gens de Renom
Une étude menée sur les hommes de renom (philosophes, orateurs, etc.) de l’Athènes classique dont les dates de naissance et de décès sont connues avec certitude a révélé une longévité remarquable :
Âge moyen au décès : Environ 70 - 71 ans.
Exemples notables : Des figures comme Sophocle ou l’orateur Isocrate ont atteint les 90 ans, et le sophiste Gorgias aurait vécu plus de 100 ans.
Cette longévité accrue s’explique par plusieurs facteurs dont bénéficiaient principalement les élites :
Meilleures conditions de vie : Accès à une meilleure alimentation, hygiène, et logement.
Moins de labeur physique : L’usage d’esclaves déchargeait la classe nantie du travail physique pénible.
Soins et attention : Un meilleur accès aux connaissances médicales et aux soins (bien que rudimentaires par rapport à aujourd’hui).
Environnement social : Un climat favorable et une vie sociale et intellectuelle animée sont souvent cités.
Perspective Démographique Générale
Il est crucial de distinguer cette donnée de l’espérance de vie à la naissance pour la population grecque dans son ensemble, qui était bien plus basse :
Espérance de vie à la naissance (moyenne) : Elle se situait entre 25 et 30 ans environ. Ce chiffre est fortement tiré vers le bas par une très forte mortalité infantile (environ la moitié des enfants ne passaient pas l’adolescence).
Espérance de vie après l’enfance : Pour ceux qui survivaient aux périls de l’enfance (jusqu’à 10 ou 15 ans), l’espérance de vie augmentait considérablement, leur permettant raisonnablement d’atteindre les 50 ou 60 ans. Les nantis, qui bénéficiaient d’une meilleure survie infantile, étaient donc plus susceptibles d’atteindre l’âge adulte et, au-delà, la grande vieillesse.
Ces nantis d’alors avaient une espérance de vie relativement proche de celle d’aujourd’hui, ce qui prouve qu’en dépit des progrès médicaux notre longévité n’a finalement que peu varier.
Bien que nous ne fassions pas partie des Croyants à strictement parler, nous qualifiant plutôt d’Espérants, nous devons constater la justesse du Psaume 90, verset 10 : « Les jours de nos années s’élèvent à soixante-dix ans, Et, pour les plus robustes, à quatre-vingts ans ; Et l’orgueil qu’ils en tirent n’est que peine et misère, Car il passe vite, et nous nous envolons. »
(Traduction Louis Segond 1910, qui est très courante. Les autres traductions modernes donnent un sens similaire.)
[23] Nous parlons des connaissances scientifiques qui permettront d’enrayer les processus de dégénérescence menant à la mort, sans ignorer que ces processus sont, sous certaines formes, indispensables au bon fonctionnement des organismes vivants. Par exemple, le processus d’autophagie est un mécanisme cellulaire essentiel qui permet aux cellules de dégrader et de recycler leurs composants endommagés ou dysfonctionnels, favorisant ainsi leur régénération et leur survie – ce qui joue un rôle clé dans le vieillissement, la réponse au stress et la prévention de certaines maladies.
[24] Ce paragraphe se concentre sur une idée centrale suivante : les progrès scientifiques et techniques actuels, bien qu’ils augmentent l’espérance de vie, sont insuffisants face à l’objectif de l’immortalité.
Constat initial et limite : L’idée que la technique retarde la mort est acceptée, ce qui se traduit par une espérance de vie accrue dans les pays développés. Cependant, cette augmentation est jugée insignifiante ("une goutte d’eau dans l’océan") par rapport à l’immortalité.
L’Enjeu majeur : Le véritable défi n’est pas de gagner quelques années, mais d’augmenter significativement l’espérance de vie de tous les humains.
La Condition : Atteindre cet objectif nécessite une augmentation considérable des connaissances scientifiques et une amélioration des moyens techniques.
Critique des progrès actuels : L’auteur déplore que les gens s’extasient devant les progrès actuels. Ces avancées sont qualifiées de "petits sursis" ou d’"emplâtres sur des jambes de bois", car elles ne font que retarder la mort de quelques années ou décennies.
Conclusion : Retarder l’issue fatale de cette manière ne répond absolument pas à l’espoir fondamental de l’homme de vivre indéfiniment.
En résumé, ce paragraphe est une critique des progrès actuels en matière d’espérance de vie, jugés illusoires et insuffisants s’ils sont comparés à l’ambition d’une vie indéfinie ou de l’immortalité. Il insiste sur la nécessité d’une rupture scientifique et technologique bien plus importante.
[25] Ce dernier paragraphe est un plaidoyer pour le partage universel du savoir et la collaboration globale comme conditions essentielles à l’amélioration significative de l’espérance de vie humaine.
Il articule une vision où le progrès est intrinsèquement lié à l’accès et à la contribution de tous à la connaissance, et non plus à sa rétention par une élite.
Les Concepts Clés
1. La Condition Sine Qua Non : Accès et Augmentation du Savoir
Le texte pose comme principe que l’évolution favorable et significative de l’espérance de vie dépend de deux actions interdépendantes :
L’accès universel au savoir : Chacun doit pouvoir accéder librement à l’ensemble de la connaissance humaine.
La participation à son accroissement : Tous, sans exception, doivent contribuer activement à l’élaboration de nouvelles connaissances.
2. L’Éthique de la Collaboration
Ce processus doit se dérouler dans un cadre éthique précis :
Respect de chacun : Les contributions individuelles et les personnes doivent être respectées.
Union : La collaboration doit se faire dans un esprit d’unité et de coopération.
Le Rejet des Vieilles Pratiques
La Critique de l’Accaparement
Le texte dénonce fermement les « vieux réflexes d’accaparement et autres détournements » que les puissants ont historiquement pratiqués. Il s’agit de la tendance à :
Rétention du savoir : Garder la connaissance et les technologies pour soi.
Appropriation des ressources et des bénéfices : S’attribuer exclusivement les fruits du progrès.
La Nécessité d’un Changement
La cessation de ces pratiques d’exclusivité est présentée comme indispensable pour :
Permettre un partage librement et intelligemment consenti.
Faire émerger des solutions novatrices qui, par nature, seront profitables à tous (santé, environnement, bien-être, etc.).
Le Point Stratégique
L’Intérêt Général vs L’Intérêt Particulier
Le texte se termine par un argument stratégique fort : le partage est dans l’intérêt de chacun, y compris pour ceux qui seraient tentés de croire que les privilèges exclusifs leur sont plus avantageux. C’est une invitation à comprendre que :
Le progrès global et les bénéfices d’une espérance de vie accrue (et donc d’une société plus saine et plus stable) surpassent les avantages temporaires et limités que procure l’exclusivité.
En d’autres termes, l’intérêt bien compris du puissant est de se joindre à l’effort collectif.
En résumé, ce texte est un appel à une révolution éthique et sociale de la connaissance, visant à remplacer un modèle basé sur l’exclusivité par un modèle basé sur l’inclusion et la solidarité, afin de maximiser le potentiel de l’humanité pour son propre bien-être.
Concorde Universelle