La nature est-elle parfaite ?

Que l’on soit théiste ou athéiste, nul ne niera que la nature est quelquefois surprenante, mais aussi — et cela pose davantage question pour les croyants — qu’elle peut présenter des désagréments, voire des périls.

La terre possède une flore et une faune qui suscitent le plus souvent l’admiration des observateurs. De même, ses paysages sont propices à l’émerveillement. Et que dire des humains dans la force de l’âge, sans vice de conformation, sinon qu’ils sont beaux à voir, eux aussi, et en capacité d’apprécier le milieu dans lequel ils vivent ? Pour autant, pouvons-nous vraiment dire que la nature est parfaite, c’est-à-dire sans défauts ?

Les humains qui ont été surpris et ont péri suite à une éruption volcanique démentiront celles et ceux qui affirmeraient que la nature est parfaite ! Pareil pour les affamés qui ont eu à subir, le cas échéant, la disette qui s’ensuivit (hiver volcanique).

Quant à ceux qui ont payé de leur vie un torrent de boue, un tsunami, une avalanche, l’effondrement du sol sous leur pieds (doline), je doute qu’ils diraient, s’ils étaient encore vivants, que la nature est bien faite !

Les catastrophes provoquées par les volcans ou toutes autres origines naturelles ne sont pas les seuls faits permettant de se poser des questions. Par exemple, dans un autre registre — anodin celui-là —, nous avons besoin des mouches dont nous apprécions l’utilité, mais, dans le même temps, il peut nous arriver d’être dérangés par le bruit de leurs vols et par leur contact, ainsi que par les chiures qu’elles laissent un peu partout sur leurs passages…

Nous pourrions multiplier les exemples, parler des moustiques, des araignées et des serpents venimeux, des plantes vénéneuses, des éboulements, bref, de toutes choses dont nous n’avons pas la maîtrise et qui peuvent littéralement nous tomber dessus sans crier gare… Et serions — comme les dinosaures du temps du cataclysme responsable de leur extinction — tentés de dire que, non, la nature n’est pas parfaite !

Nous n’avons pas évoqué les microbes pathogènes ni les virus et autres agents au pouvoir morbifique en raison de ce que nous pouvons espérer que si notre système immunitaire retrouvait une totale efficacité [1] ces agents infectieux n’auraient probablement plus de prise sur notre santé ou, du moins, ne représenteraient plus un danger.

Voir aussi L’astéroïde ayant causé l’extinction des dinosaures s’est écrasé au "pire endroit possible"