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EST-IL POSSIBLE DE MÉRITER LA VIE ?

mardi 21 novembre 2023, par Site Owner (human writer)

La plupart des religions — sinon toutes — prétendent qu’il faut mériter la vie.

Selon la définition qu’en donne le dictionnaire Larousse, MÉRITER, c’est être en droit, par sa conduite, de jouir d’un bien, d’un avantage ou de s’exposer à tel mal, à tel inconvénient, à telle sanction. Le dictionnaire Le Robert donne quant à lui cette définition : être, par sa conduite, en droit d’obtenir (un avantage) ou exposé à subir (un inconvénient). Enfin, L’Académie Française donne quant à elle cette définition : avoir ou obtenir droit à quelque chose, par sa conduite, ses qualités ; être, se rendre digne de.

En gros, ces religions vous disent : « Si vous voulez continuer de vivre, il va falloir suivre nos instructions à la lettre » (insinuant l’idée que vous mourrez si vous ne suivez pas strictement leurs instructions).

Bien sûr, les représentants supérieurs [1] de ces religions prétendront généralement qu’il ne s’agit pas de leurs instructions mais bien de celles de Dieu, qu’il a communiquées à l’Humanité par le truchement de ses prophètes et autres serviteurs du passé…

Cela ne choque généralement personne qu’il faille, pour les pauvres pécheurs que nous sommes, faire quelque chose en échange du “don” de la vie.

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Selon le dictionnaire TLFi, voici la définition du mot “DON” : action (ou son résultat [2]) de donner, de céder gratuitement et volontairement la propriété d’une chose.

Pourtant, si nous y réfléchissons sérieusement, nous réalisons qu’il est impossible de mériter la vie. À la base, Dieu a décidé de créer le premier couple d’humains et de le doter de fonctions reproductrices. Cette décision divine unilatérale — forcément unilatérale — fut un acte de pur amour, oui, un acte désintéressé.

Définition du terme DÉSINTÉRESSÉ : Qui n’est inspiré par la recherche d’aucune compensation personnelle ; qui se manifeste ou s’accomplit sans demande de réciprocité. Autrement dit, qui n’agit pas par intérêt personnel.

Dans toute l’histoire de l’Humanité, aucun homme né d’une femme n’a jamais eu à devoir mériter de vivre, c’est-à-dire n’a jamais eu à devoir mériter de naître pour ensuite jouir de la vie. Et c’est bien normal car aussi longtemps que les hommes sont au stade de l’inexistence, aucun d’eux ne peut avoir droit à l’existence en vertu de ses propres mérites. C’est toujours suite à une action extérieure aux inexistants — un acte gratuit — que ceux-ci passent de l’inexistence à l’existence.

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REMARQUE : Existant potentiellement aussi longtemps qu’ils ne sont pas nés, les humains se trouvent dans le monde pré-réel où nul ne peut faire valoir de mérite. Seule l’existence dans le monde réel permet de mériter quelque chose.

Ce constat n’est pas moins vrai en ce qui concerne Adam et Ève, non enfantés, créés directement par Dieu : comme leur descendance, ni Adam ni Ève n’ont mérité d’exister.

Par définition, le mérite est constatable à posteriori et non à priori. Mais qu’à cela ne tienne ! Il nous paraît de toute façon impossible de mériter la vie, même à posteriori, car la vie était un don parfait, à la base, c’est-à-dire quand Dieu l’a donnée à Adam, et rien n’y personne ne peut ni ne pourra jamais modifier cette disposition merveilleuse. Ce que nous voulons dire, c’est que Dieu ne change pas, sa volonté ne change pas, son dessein ne change pas, non, rien chez lui ne peut changer, si bien que le don parfait de la vie redeviendra le don parfait qu’il était initialement. Et les hommes, une fois redevenus parfaits, recevront de nouveau ce don sans devoir le mériter.

Croire qu’il faut mériter la vie depuis le pécher originel, parce que nous sommes devenus pécheurs par héritage, alors qu’il ne fallait pas mériter la vie avant, c’est croire qu’une disposition divine a pu être contrariée au point de disparaître pour être remplacée par une disposition diamétralement opposée.

L’expression populaire « la vie n’a pas de prix » est frappée au coin du bon sens.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que la vie a tellement de valeur qu’elle sort du cadre de ce qui peut s’acheter ou se mériter.

En fait, c’est la faveur imméritée de Dieu qui a permis aux humains de naître et de vivre sans avoir eu à le mériter. Cette insigne faveur, appelée aussi grâce, a fait et fera toujours de nous des débiteurs. Des débiteurs qui, jamais, n’aurons à rembourser leur dette ! Car c’est le propre d’un don que d’être reçu gratuitement, sans contrepartie.

Au demeurant, si nous étions capables de nous racheter nous-mêmes, Jésus n’aurait pas eu à s’offrir en sacrifice.

Et d’ailleurs, qu’aurions-nous à offrir à Dieu pour le dédommager de son don (qui n’en serait alors plus un) ? Des pommes ? Des poires ? Des animaux ? Du temps ? De l’argent ? Oui, qu’aurions-nous à lui offrir qu’il n’a déjà ? Il a tout et n’a besoin de rien !

S’il est selon nous impossible de mériter la vie, il nous semble en revanche raisonnable de penser qu’il soit possible de mériter la mort, c’est-à-dire possible de mériter de perdre le don imméritable de la vie, étant entendu qu’il est question ici de la mort définitive (celle figurée par la géhenne ou l’étang/lac de feu du Livre de l’Apocalypse).

Ne s’agissant pas de la mort adamique (dont les humains ressusciteront car elle est injuste) mais de la mort divine (dont nul ne ressuscitera car elle sera juste), il est on ne peut plus important pour ceux qui aspirent à ne pas mourir définitivement de savoir ce qui causera un tel jugement de la part de Dieu.

Selon nous, tous les humains (sans exception) sont susceptibles d’être intéressés par le fait de vivre à jamais. Il faut nécessairement qu’il en aille ainsi car le désintérêt de certains pour leur propre existence s’assimilerait à un échec pour Dieu, oui, signifierait que son don extraordinaire serait ramené à une chose quelconque, une chose moyennement désirable, voire indésirable, ce qui ne se peut, sauf à imaginer que Dieu puisse faire des dons dédaignables (en ce sens que ceux-ci mériteraient pour le coup d’être dédaignés).

Aimer notre Créateur et aimer notre prochain [3] sont les agissements qu’il nous faut avoir et les états d’esprit qu’il nous faut constamment cultiver et entretenir.

Nous insistons sur le fait qu’il s’agit là d’obligations, oui, insistons sur le fait qu’il n’est pas facultatif pour les hommes que nous sommes d’aimer notre Créateur et d’aimer notre prochain. Non, ce n’est pas optionnel, mais nécessaire au contraire.

Le bonheur de chacun — le vrai, pas ses succédanés, pas le bonheur illusoire de l’actuel système de choses — passe forcément et prioritairement par le bonheur de tous. Pour atteindre le bonheur de tous (ou le bonheur universel voulu par Dieu), chacun doit s’évertuer [4] à aimer Dieu et son prochain, au détriment apparent, s’il le faut, de son plaisir personnel immédiat, oui, à l’effacement de son plaisir égoïste.

Vouloir du mal à notre prochain, lui faire du mal, ne pas lui vouloir du bien, ne pas lui faire du bien sont autant de mauvaises dispositions d’esprit qu’il nous faut fuir et d’actes à ne pas commettre.

Nous devons développer notre aptitude à l’empathie.

Autrement dit, tout ce qui ne concourt pas à atteindre progressivement La Grande Harmonie Universelle nous fait courir le risque de nous éloigner peu à peu de notre Créateur et, donc, courir le risque de blasphémer contre son esprit.

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Blasphémer contre l’esprit saint de Dieu mène sur la voie de la destruction définitive. [5]

L’on pourrait penser que nous nous chatouillons pour nous faire rire, ou que nous ergotons… dans le seul but de nous soustraire à nos obligations ! Car pour certains croyants, il faut faire quelque chose pour être inscrit dans le livre de vie. Et ce quelque chose dont nous ne pouvons être dispensés, si nous voulons rester en vie, c’est-à-dire mériter la vie, c’est de croire et d’agir semblablement à eux.

Il n’est pas faux de croire que nous devons tous y mettre du nôtre pour être inscrit dans le livre de vie, ou plutôt, pour ne pas en être ôté (car tous les hommes y sont inscrits originellement). Ce qui est faux, c’est de croire qu’il existe pour y parvenir une formule type, uniformisante, à laquelle une minorité d’humains aurait accès.

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Selon nous, devoir mériter la vie pour rester en vie ou devoir mériter la mort pour mourir sont deux approches totalement différentes. Pour les raisons précédemment évoquées, nous pensons qu’il est faux de croire que nous devons mériter la vie pour rester en vie.

C’est mettre un poids insoulevable et intransportable sur les épaules des humains que de leur faire croire que leur vie dépend d’eux, qu’ils ont le pouvoir — et même le devoir — de la mériter.

Le processus de culpabilisation n’est jamais loin de cette croyance erronée.

Chaque religion décrète qu’elle est la seule à être vraiment approuvée par Dieu et que les autres sont par conséquent fausses et leurs fidèles en voie de perdition.

Sur base des mêmes textes sacrés, toutes les religions y vont de leur interprétation, captent une part d’audience, et se créent une rente [6].

Certaines d’entre elles cherchent à contrôler l’apparence de leurs fidèles. Par exemple, le port de la barbe peut être recommandé ou, à l’inverse, une recommandation de se la raser peut être faite (certaines d’entre elles empêchent d’ailleurs l’accession à certains privilèges [7] aux récalcitrants barbus). La longueur des cheveux peut faire l’objet d’une attention particulière, l’obligation de porter une cravate aussi, ou de porter une jupe. Sans oublier, bien sûr, les tatouages et autres piercings pouvant vivement être déconseillés, sinon proscrits.

Accorder de l’importance à des questions d’ordre personnel, c’est aller au delà du rôle assigné aux bergers. Qu’importe la longueur des cheveux, ou leur couleur, ou leur coupe, qu’importe la forme de la moustache, ou son absence, qu’importe la barbe, qu’importe le nœud papillon, la cravate, la jupe ou le pantalon, qu’importe les tatouages et les piercings. Tout cela est dérisoire.

Nous pourrions passer pour vétilleux en abordant ces faits. En réalité, c’est tout le contraire, car derrière ces “détails” se cachent l’exclusion, le jugement, et tout ce qui sépare les humains au lieu de les rapprocher. La perversité de ces “détails” est justement de paraître anodins. Or ceux-ci sont capables d’éloigner, de séparer, de disperser, quand, à la place, il faudrait rapprocher et toujours rendre plus grande la cohésion entre les humains. Derrière ces “détails” se forme l’étroitesse d’esprit au lieu de son ouverture.

Nous tenons que Dieu aime la diversité. Il suffit d’observer l’univers pour s’en convaincre. En voulant uniformiser leurs ouailles, les religions vont à l’encontre de la nature humaine, variée, nécessairement variée, divinement variée. Saluons nos différences et n’essayons pas de les réduire au silence !

Certaines d’entre elles incitent leurs ouailles à se faire vacciner, plutôt que d’adopter une position neutre afin de les laisser décider par elles-mêmes, sans aucunement les influencer. Ce faisant, ceux qui sont à la tête de ces religions outrepassent leur rôle.

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Dans le système de choses actuel, voué à disparaître, certaines décisions doivent impérativement revenir aux individus, sans l’influence de qui que ce soit, sinon de Dieu et de Dieu seul.

En fait, plutôt que de se contenter de leur apporter un soutien strictement spirituel [8], sans jamais être dans le jugement, les dirigeants de la plupart des religions cherchent à exercer un contrôle sur leurs ouailles qui, peut-être par facilité, peut-être par naïveté, peut-être par manque d’intelligence, ou tout simplement parce qu’elles leur accordent une confiance aveugle, se laissent diriger sans trop se poser de questions…

EN RÉSUMÉ

Nous proclamons haut et fort qu’à la base la vie était un don parfait (qui, par définition, ne se méritait pas) et qu’elle le redeviendra car Dieu ne varie pas. [9]

Au demeurant, nous affirmons qu’il est impossible de mériter la vie, mais qu’il est en revanche possible de mériter la mort (ce qui n’est pas pareil).

Nous risquons de mériter la mort si nous nous opposons sciemment à Dieu. [10] [11]


[1Toutes les religions ont tendance à hiérarchiser les fidèles.

[2Selon que nous fassions l’action ou en soyons les bénéficiaires.

[3Évangile de Marc 12:30-31

[4Étymologiquement, S’ÉVERTUER signifie « mettre en jeu tout ce qu’on a de forces ».

[5Évangile de Marc 3:29

[6Nous devons remarquer que la plupart des religions — peut-être toutes — brassent des sommes d’argent considérables, dont la comptabilité n’est généralement pas publiée en toute transparence, c’est-à-dire de telle sorte que tout un chacun soit à même d’en cerner précisément l’étendue. (Au nombre des astuces utilisées par certaines d’entre elles, le déploiement d’un grand nombre de petites structures “indépendantes” gérant localement leurs intérêts.)

[7Ces barbus n’accéderont par exemple pas à certains postes en vue.

[8Nous savons que le spirituel s’accompagne d’œuvres, dont les aides matérielles. Tout cela — le spirituel et le matériel, la pensée et les actes — ne forme qu’un, en vue d’atteindre la Grande Harmonie Universelle.

[9Jacques 1:17

[10Matthieu 12:31

[11Choisir délibérément de se couper de Dieu, de se fermer à lui volontairement, obstinément, et refuser sa grâce, est vraisemblablement pécher contre son esprit.

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