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JE VOUDRAIS ÉCHANGER MA PLACE AVEC CELLE DE DIEU !
lundi 15 janvier 2024, par
Non, ce n’est pas de l’orgueil ! C’est simplement du bon sens ! Si Dieu me proposait de prendre sa place pour prendre la mienne, j’accepterais immédiatement ! Oui, je signerais tout de suite pour cette permutation !
Et s’il n’existe pas, plus sûrement encore ! La vie sans fin, sinon rien ! Tout tient dans cette petite phrase.
Beaucoup de points d’exclamations ! Normal : ce n’est pas tous les jours que quelqu’un vous tiendra ce discours.
Cela pourrait paraître présomptueux de ma part, de vouloir prendre la place de Dieu s’il me la proposait, mais ce ne l’est absolument pas en fait. En effet, ce n’est pas une opinion très avantageuse de moi-même, de mes possibilités physiques ou intellectuelles, d’une grande estime de moi ou d’une grande confiance en moi-même qui me ferait accepter de prendre la place de Dieu, mais simplement de savoir qu’il a la place la plus enviable. N’a-t-il pas la meilleure place de l’univers ? La plus grande intelligence ? La plus grande puissance ? Et tout cela sans l’avoir mérité !
Cela pourrait paraître étrange de refuser la vie temporaire, mais est-il si bizarre de refuser l’absurde ? Car si la vie doit s’arrêter, s’il nous faut naître, vivre quelques dizaines d’années, pour inéluctablement mourir, je n’y vois aucun intérêt ! J’y vois du concentré de souffrances morales et physiques, du stupide, de l’absurde, de l’insensé, de la folie… Je ne fais assurément pas partie de ceux qui professent que c’est la mort qui donne sa valeur à la vie !
Revenons-en à Dieu. Ça doit être tellement formidable de n’avoir peur de rien ni de personne ! Ça y est, je recommence avec mes points d’exclamation. Sérieusement, vous ne trouvez pas, vous, que ça doit être formidable d’être Dieu ? D’être la grandeur extrême, d’être la force extrême, d’être l’intelligence suprême, d’être l’amour total ? D’être !
Quand j’y réfléchis bien, c’est-à-dire quand je cherche à comprendre mes motivations profondes, je me demande si, au-delà de tout, ce n’est pas parce que je voudrais parvenir à aimer tout le monde, que je voudrais être Dieu. Aimer tout le monde sans devoir faire d’effort ; aimer tout le monde naturellement, automatiquement, comme Dieu. Aimer tout le monde sans devoir faire d’effort et être aimé de tout le monde en retour. Cela — d’être aimé de tout le monde en retour —, je l’ajoute en tant qu’homme, car je sais que Dieu n’a pas besoin d’être aimé comme si être aimé lui était nécessaire. (Je ne doute pas que Dieu apprécie d’être aimé cela dit.) Et de ne pas avoir besoin d’être aimé de tout le monde est sans doute l’une des nombreuses raisons qui me feraient échanger volontiers ma place contre la sienne.
Bien sûr, ne pas être mortel, avoir la science infuse et la toute-puissance, sont autant d’états dans lesquels il me plairait d’être. Ne plus être tributaire des besoins physiologiques (manger, boire, déféquer, uriner, respirer, dormir). Ne plus craindre l’apesanteur (risques de chutes : chutes de soi, chutes d’objets sur soi), ni les chocs accidentels (forces inertielles). Ne plus redouter les dangers (animaux sauvages, animaux venimeux, plantes vénéneuses, cataclysmes, maladies, …).
Je pourrais encore le dire autrement : oui, j’échangerais volontiers ma place avec celle de Dieu s’il me le proposait, car sa place est incommensurablement plus enviable que la mienne, même en regard des promesses de bonheur qu’une vie d’homme approuvé par Dieu et ayant recouvré sa perfection permet à cet homme d’envisager de vivre ! Et je passerai sous silence que cette permutation immédiate — alors que je suis encore imparfait et offert aux affres de l’angoisse de perdre l’existence en raison de mon imperfection — me libérerait séance tenante de toutes les tentations néfastes, de toutes pulsions sexuelles avilissantes, de tout besoin naturel asservissant, me libérerait séance tenante d’une expérience souvent désagréable, tendue, minable, que je n’ai jamais souhaité, que je subis, parfois, et que, toujours, j’observe, à la manière d’un spectateur incrédule…
Mais que celui qui me lit ne s’y trompe guère : je ne prétends absolument pas que je ferais mieux que Dieu ! À sa place, je ferais exactement ce qu’il a décidé de faire ou de ne pas faire, puisque je serais lui ! Il ne se cachent donc, derrière mes dires, aucune critiques négatives à l’encontre de la personne de Dieu.
Enfin, quand j’y réfléchis encore, c’est-à-dire quand je continue de chercher à comprendre mes motivations, je reconnais que pèse dans la balance l’énorme avantage que représenterait l’absolue certitude de savoir une bonne fois pour toutes que Dieu existe vraiment ! Non seulement de savoir qu’il existe, mais aussi de comprendre comment il se peut qu’il existe sans avoir eu de début, ce qui demeure pour moi, je l’avoue, une énigme insondable.
Je sais que les croyants se débarrassent de cette question — la question de l’existence de Dieu — en deux coups de cuiller à pot. Pour l’apôtre Paul, il est même inexcusable de douter de l’existence de Dieu, « car, depuis la fondation du monde, ce qui ne se peut voir de lui, savoir et sa puissance éternelle et sa divinité, se discerne par le moyen de l’intelligence, par les choses qui sont faites, de manière à […] rendre [ceux qui ne voient pas la puissance éternelle de Dieu et la divinité de Dieu] inexcusables » (épître aux Romains, 1:20, la Bible Darby).
Cette permutation présenterait pour moi l’intérêt indubitable de ne plus me poser de questions sans réponse, ou auxquelles aucunes réponses réelles — j’entends par “réelles” qu’elles soient pleinement satisfaisantes — n’ont été apportées, ou auxquelles seules des réponses pleines d’incertitudes ont été apportées, bref, je saurais. Tout ! Et combien ce serait confortable. Oh oui, qu’il doit être agréable de savoir. Pas à côté, pas n’importe où…
Emmanuel Kant a parfaitement raison quand il dit qu’il y a des choses que l’on ne connaît pas, des choses que l’on conjecture, que l’on imagine, qui font l’objet de nos spéculations, mais dont nous ne pouvons apporter la plus petite preuve d’existence concrète, dont on ne peut faire l’expérience, dont la perception nous échappe.
Hors de l’expérience, pas de connaissance. De la croyance, mais pas de connaissance, pas de savoir attestable, pas de savoir démontrable. L’on croit savoir, oui, mais l’on suppose en fait. La métaphysique nous entraîne toujours vers la spéculation. À partir de ce qui est constatable et expérimentable (scientifiquement reproductible notamment ou/et scientifiquement observable à l’envi), l’on est tenté de tirer des conclusions sur ce qui ne se voit pas, et, parfois sinon souvent, l’on tire des plans sur la comète…
Les métaphysiciens prennent des objets de pensée pour des objets de connaissance, créant l’erreur fondamentale de la métaphysique : la spéculation. À partir de raisonnements subtils, voire sophistiqués, les métaphysiciens cultivent le champ des possibles sans adosser leurs raisonnements à des réalités observables, ce qui les entraîne vers des incertitudes, et plus de questionnements, toujours plus de questionnements…
N’est réellement cogniscible que ce qui nous est accessible par l’observation directe. Tout le reste est incogniscible, oui, tout ce qui nous est inaccessible par l’observation directe. Nous croirons pouvoir déduire l’intention du peintre à partir de ses œuvres, nous ne ferons en réalité que les supposer. Nous spéculerons.
L’observation indirecte nous donnera parfois des indices plus ou moins fiables, mais n’aura jamais la valeur de l’observation directe. Avoir l’assurance de connaître la réalité, c’est-à-dire l’assurance de connaître la Vérité avec un grand “V”, sans fioritures, sans erreur, sans méprise, est donc impossible à l’homme. Ne connaître qu’une partie de cette Vérité avec un grand “V” revient en fait à ne point la connaître ! Et c’est sans doute pour cela aussi que j’accepterais volontiers de prendre la place de Dieu s’il me la proposait.
Plus j’y réfléchis et plus je me dis que les raisons sont légion qui me feraient échanger ma place contre celle de Dieu ! Une fois admis l’intérêt de cet échange — qui m’apparaît lumineusement à mesure que je rédige cet article, et tombe en fait sous le sens pour moi —, je conçois cependant que tous les humains ne voudraient pas se retrouver face à ce choix, préférant garder leur place, pour je ne sais quelle(s) bonne(s) raison(s) à vrai dire. Mais au fond, peut-être leur manque d’intérêt pour ce don extraordinaire qui leur serait proposé tiendrait-il au doute : comment l’Être Suprême pourrait-il proposer d’échanger sa vie avec la leur [1] ?
Comme pour toutes les idées, pour adhérer à celle d’une permutation de sa vie avec celle de Dieu, il faut en admettre la possibilité. Or, je sais pertinemment que la possibilité que Dieu échange son existence contre la mienne n’arrivera jamais. Ou du moins, j’en doute immensément. Néanmoins, à supposer qu’il consente à se dessaisir de ses prérogatives, de sa sagesse, de son omnipotence — se dessaisisse de lui-même autrement dit —, à supposer en fait qu’il lui soit possible de ne plus être lui-même, et qu’il me propose au préalable de prendre sa place, par sa volition, je sais que je souscrirais sans la moindre hésitation à cette proposition.
Pourquoi parler de quelque chose qui n’arrivera jamais ? Eh bien, tout simplement pour mettre en lumière le fait que je l’aime, puisque, s’il me le proposait, je prendrais volontiers sa place ! Je pourrais dire que je lui céderais volontiers la mienne, mais je crains que ce ne soit perçu comme de l’ironie, tant il est évident qu’il y perdrait au change… Pourtant, c’est bien de cela aussi dont il serait question : je serais bel et bien prêt à donner ma vie pour lui !
Mais concentrons-nous plutôt sur la première présentation de cette hypothèse. On ne peut pas vouloir prendre librement la place de quelqu’un que l’on aime pas, et encore moins vouloir devenir cette personne. Et bien sûr, pour adhérer à l’idée d’une telle transmutation hypothétique, tous les synonymes du verbe “aimer” ou mots apparentés au verbe “aimer” peuvent s’appliquer car, oui, je l’aime, mais aussi, je l’admire, je l’estime, je l’envie, bref, je l’aime bien plus que je ne m’aime moi-même. Et je crois pouvoir dire que je m’aime beaucoup. Et de m’aimer beaucoup est d’ailleurs, je l’imagine, une raison supplémentaire à celle implantée en moi par Dieu qui me fait vouloir continuer de vivre à jamais… Si je ne m’aimais pas, et si je n’aimais pas la vie et, surtout, les promesses de la vie, voudrais-je rester en vie indéfiniment ? Assurément pas !
La relation qui naîtrait de cette interversion serait nécessairement consciente et nécessairement permanente. Entre moi, devenu Dieu, et Dieu, devenu moi (Dieu devenu homme autrement dit), l’entente devrait assurément demeurer étroite, forte et constante, sous peine de s’étioler et, finalement, disparaître. Il ne pourrait ni s’agir d’une relation évanescente ni s’agir, au moment de la permutation proprement dite, d’une opération inconsciente, sans quoi, ni Dieu ni moi ne saurions qu’elle s’est produite. De sorte que, sans une parfaite connaissance de la permutation de nos êtres, sans une parfaite conscience de cette permutation, nous en serions rendus à notre état actuel !
Cette entente privilégiée ferait également partie des motivations qui me pousseraient à accepter de prendre la place de Dieu. Mais, là encore, ne vous y trompez pas : je ne prétends évidemment guère être un jour en mesure de pouvoir faire prévaloir un quelconque mérite, une quelconque vertu, ou une quelconque qualité, non, ce serait gratuitement, sans justification aucune, que cette permutation se produirait. Simplement parce que Dieu me proposerait de prendre sa place et lui la mienne !
Et d’ailleurs, arrêtons-nous un instant sur cette notion de mérite. Le mérite n’aurait forcément rien à voir avec cette permutation, l’impossibilité de mériter la place de Dieu — tant pour lui que pour moi — étant radicale. En effet, nos positions respectives transcendantales resteraient transcendantales. Il est important de le comprendre.
C’est d’ailleurs l’unique raison qui pourrait justifier une telle permutation, car s’il me fallait mériter de prendre la place de Dieu, ce serait absolument impossible. L’inverse ne serait en revanche pas vrai, évidemment. En effet, prendre ma place serait — du moins, je le suppose — facile pour Dieu.
Mériter de prendre la place de Dieu serait tout aussi impossible que de mériter la vie avant de naître en tant qu’homme, puisque nul ne peut faire valoir un quelconque mérite depuis l’inexistence. (Je ne compare pas ces impossibilités, mais insiste sur leur caractère absolu.)
Écarter de l’existence cette notion de mérite m’apparaît nécessaire pour atteindre la vraie liberté : la liberté qui fera de nous des hommes véritablement et durablement heureux. Savoir que notre existence ne dépend pas d’un quelconque mérite fait selon moi partie des vérités qui affranchissent.
La plupart des religions prétendent le contraire : l’homme doit mériter le bonheur, l’homme doit mériter le paradis, l’homme doit mériter de ne plus mourir, et s’il ne mérite pas le bonheur, le paradis, la vie, il mérite alors l’inverse, c’est-à-dire le malheur, l’enfer, la vieillesse et la mort… Ces religions nous enferment dans un dualisme manichéen, dans une forme de chantage, dans l’intimidation.
Cette vision des choses me paraît outrancièrement réductrice. Et, donc, simpliste. Ce qui est pour le moins étonnant, c’est qu’à partir de cette simplification excessive, les hommes sont incroyablement divisés ! On aurait pu s’attendre à ce que cette simplification les unisse, au lieu de les diviser. En tous cas, cette manière d’appréhender le monde est fort éloignée de la Grande Harmonie Universelle qui se veut rassembleuse et fondamentalement unificatrice, oui, fort éloignée de la Grande Harmonie Universelle indispensable au bonheur de l’Humanité tout entière et au bon équilibre de chaque élément qui compose l’univers. Faut-il en conclure que toutes les religions sont dans l’erreur ? Qu’à partir d’une vision simpliste, elles divisent le monde en deux ? Et que cette division initialement binaire se transforme finalement en une division ultracomplexe rendant les êtres irréconciliables avec leur Origine ?
Répondre à ces questions ferait également partie des raisons qui me pousseraient à prendre la place de Dieu s’il me le proposait ! Mais puisque l’éventualité que Dieu me propose de prendre sa place est nulle ou extrêmement proche de zéro — restons lucides —, et que, de surcroît, il demeure fondamentalement incertain que Dieu existe réellement [2], c’est-à-dire incertain qu’il existe autre part que dans les cerveaux des croyants, parviendrai-je jamais à trouver la vérité avec un grand “V” ? Car toute ma quête se résume à ce désir ardent : connaître l’exacte vérité, la vérité intemporelle, permanente, absolue, la vérité à propos de tout, parfaite, intégrale, unique. La vérité sans les déviances des interprétations multiples et variées qui, forcément, nous induisent en erreur. En finir définitivement avec ces visions dévoyées de la vérité, oui, en finir une fois pour toutes avec cette vérité parcellaire, tronquée, diminuée, mutilée ! En finir avec cette “vérité” qui plonge l’Humanité dans la perplexité et dans l’incertitude, la crainte, la superstition, le doute. En finir définitivement avec cette vérité multiple de la perdition, oui, en finir avec cette vérité qui n’est pas la Vérité !
Avant de conclure, je voudrais maintenant aborder quelque peu l’une des raisons qui, probablement, fera qu’au grand jamais Dieu n’échangera sa place avec celle d’un homme – imparfait qui plus est. Cette raison, c’est l’incertitude que cet homme lui reste fidèle. Or cette incertitude lui ferait prendre le risque d’être détruit, puisque l’infidélité à Dieu mène à la mort. Comme on ne peut imaginer qu’il ôtât à cet homme ce que d’aucuns appellent le libre arbitre et d’autres le serf arbitre, c’est-à-dire sa faculté de se détacher de lui pour suivre sa propre voie, on ne peut imaginer qu’il prenne ce risque, au-delà des raisons qui ont déjà été évoquées et des nombreuses autres que l’on pourrait encore trouver…
Je suis évidemment conscient de ne pas avoir épuisé ce sujet. Il s’agit en réalité d’un sujet dont l’étude approfondie donnerait lieu à une analyse interminable. N’est-ce pas, au fond, le sujet dans lequel l’Humanité est plongée depuis toujours ? Personnellement, je le pense. Je pense en effet que, d’une certaine manière, tous nous pourrions trouver injuste que Dieu soit Dieu sans avoir eu à faire quoi que ce soit pour l’être ! Et tout aussi injuste — sinon davantage — qu’il exige de nous de mériter l’existence quand lui n’a pas eu à la mériter ni à la conserver ! Qu’en quelque sorte, il ne s’applique pas à lui-même les règles qu’il exige de nous qui sommes infiniment moins aptes que lui à les suivre, n’en étant pas les initiateurs, d’une part, et n’étant pas à même de les suivre toutes du fait de l’imperfection qu’il nous a fait hériter, d’autre part.
Comme je le souligne dans le paragraphe précédent, une étude exhaustive du sujet abordé dans cet article serait pratiquement impossible. Cet article est donc, dans une certaine mesure, inconcluable — cette inconcluabilité va d’ailleurs tout à fait dans le sens du fond de cet article : l’homme aura beau faire, il demeurera incertain… Or j’exècre l’incertitude ! Et c’est sans doute aussi cette exécration pour l’incertitude qui me ferait accepter volontiers la place de Dieu !
Aussi, en guise non pas de conclusion mais seulement d’épilogue provisoire, vais-je me risquer à dire que la plupart des êtres doués d’une intelligence et d’une conscience échangerait volontiers son existence contre celle de Dieu. Ce qui me différentie peut-être de ces êtres, c’est que, s’il me fallait vivre ma vie d’homme comme je la vis, mais sans espoir véritable [3] qu’elle se poursuive indéfiniment, oui, qu’un retour à l’inexistence (l’inconscience) est donc inexorable, la vie accidentelle [4] ne m’intéresse en aucune façon ! « La vie sans fin, sinon rien ! »
[1] Ce qui, entre parenthèses, serait moins que de donner sa vie (Jean 15:13).
[2] J’ai bien conscience que l’on pourrait trouver paradoxal que je veuille prendre la place de quelqu’un dont je doute qu’il existe réellement, mais ce serait ignorer que je suis un espérant et, qu’à ce titre, j’espère en l’existence de Dieu.
[3] C’est-à-dire conforme à la vérité, solidement fondé, non imaginaire.
[4] Si Dieu n’existe pas, la vie est forcément accidentelle, c’est-à-dire le fruit du hasard.