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Le bien commun vs des intérêts privés
mardi 31 octobre 2023, par
Le bien commun ne devrait-il pas toujours l’emporter sur des intérêts privés ?
La définition de ce qu’est le bien commun embrasse beaucoup de notions et englobe de très nombreux aspects de l’existence, il est dès lors important que j’en circonscrive l’idée que je m’en fais par un exemple que tout le monde comprendra aisément : l’air que nous respirons. Tous, riches, pauvres, malades et bien-portants, nous dépendons de cet air. Nul ne peut s’en passer. Dans cet air, nous nous mouvons. Tous, nous le respirons. Il n’appartient à personne en particulier ; il appartient – s’il ont peut parler d’appartenance – à tout un chacun. Gratuitement qui plus est. Comme notre vie à tous dépend de cet air, nous comprenons qu’il faut y prendre attention et, toujours, le traiter avec le plus grand respect. L’air dont notre vie à tous dépend fait partie de ce qui est pour moi le bien commun.
Ceci étant énoncé, je repose la question : le bien commun ne devrait-il pas toujours l’emporter sur des intérêts privés ?
C’est une bonne question. Une question importante et complexe. À laquelle il n’entre pas dans mes intentions d’essayer de répondre aujourd’hui. Cependant, et c’est l’époque qui le veut, je m’exprimerai sur un domaine en particulier, un domaine par rapport auquel j’affirme haut et fort que, oui, le bien commun devrait systématiquement l’emporter sur les intérêts privés. Je veux parler du domaine de la santé, et tout spécialement des médicaments et des vaccins.
On trouvera un tas d’objections à ce qu’il en aille ainsi, pourtant il est périlleux de laisser notre vie à tous dans les mains de quelques-uns, et pour leurs intérêts financiers exclusifs. On objectera notamment du fait que la recherche scientifique avance mieux si elle ne dépend pas des États, que l’appât du gain est un excellent moteur, probablement le plus efficace des incitants.
Ce n’est pas forcément tout le modèle de notre société capitaliste qui doit être revu ; dans certains domaines, comme ceux de l’informatique et des transports par exemple, il est recommandable que des intérêts privés soient à la manœuvre, et que la concurrence puisse jouer son rôle de boosteur. Mais quand il est question de notre santé à tous, comme durant certaines pandémies, il me paraît mal venu que des laboratoires privés fassent leurs choux gras sur le malheur des autres. C’est malsain. Et j’y perçois la possibilité d’un danger.