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CONCORDE UNIVERSELLE

lundi 11 mars 2024, par Site Owner

Qu’est-ce que la Concorde Universelle ?

Définition du syntagme formé avec les vocables “concorde” et “universelle” :

La concorde est un rapport moral, une situation qui existe entre des personnes ayant une même disposition de cœur, d’esprit, et vivant en harmonie, éventuellement en collaborant à une œuvre commune.

La concorde est un quasi-synonyme des mots amitié, conciliation, entente, fraternité, union, et s’assimile pour nous au fait de vivre en bonne intelligence avec autrui et la nature. La concorde est quasi-antonyme des mots antagonisme, désaccord, désunion, différend, discorde, dispute, dissension, dissentiment, dissidence, division, guerre, haine, hostilité, mésintelligence, scission, zizanie.

Le vocable “universelle” qualifie la “concorde” dont il est question : il s’agit d’une concorde qui s’étend à l’univers entier et embrasse la totalité des êtres et des choses.

Pour bien comprendre de quoi nous parlons quand nous l’évoquons, il peut être utile de mettre en parallèle avec les objectifs convergents suivants : l’Union Parfaite, la Grande Harmonie, le Bonheur Intégral ou l’infini Bonheur Total, et encore la Cohésion Totale ou le Rassemblement Général.

L’Union Parfaite, la Grande Harmonie, le Bonheur Intégral, la Cohésion Totale, le Rassemblement Général, d’accord, mais de qui, de quoi ? La réponse à cette question est la suivante : toutes les essences sont concernées, sans exception, oui, l’Essence première et ses essences dérivées. Ou, pour le dire autrement, l’Essence originelle et tout ce qui émane de celle-ci. Car il s’agit bien de cela : d’unir ce qui était désuni, de réconcilier ce qui était brouillé, de relier ce qui était délié, oui, de supprimer les antagonismes, les désaccords, les différends, les discordes, les disputes, les dissensions, les dissentiments, les divisions, les haines, les hostilités, les mésententes en tous genres, pour se concentrer sur la cohésion et l’entente — la cohésion et l’entente de l’ensemble, pas seulement d’une partie de cet ensemble —, et que plus jamais la guerre et les divisions nous séparent les uns des autres, et nous séparent d’avec notre Source Originelle.

Une telle vision du monde peut paraître utopique, voire enfantine, et irréaliste surtout, pourtant, il s’agit de la seule perspective d’un futur viable. Sans cette détermination, sans cette ferme résolution, nous courons tous à notre perte, oui, l’Humanité tout entière se dirige inéluctablement vers les affres de sa perdition.

Pour le bien de tous et d’elle-même, toute personne douée d’intelligence est capable d’intervenir positivement dans la mise en place de la Concorde Universelle. Cela ne signifie pas que nous croyons en la responsabilité collective dont nous pensons d’ailleurs qu’elle représente un leurre ; nous croyons plutôt en l’effort collectif et l’implication de chacun dans la Cohésion Totale qui nous mènera vers la Concorde Universelle.

Oui mais voilà : que faire des récalcitrants ? Que faire de ceux qui ne veulent pas de la paix ? De ceux qui œuvrent au contraire à son empêchement ? De ceux qui veulent se faire passer avant les autres et qui ne veulent absolument pas aimer leurs prochains comme eux-mêmes ? Partant du principe que tous les êtres jouissant d’une conscience doivent s’impliquer dans le développement de la Grande Harmonie et que tous ces êtres font partie du Rassemblement Général dont il n’est à vrai dire possible de se désolidariser qu’au prix du malheur enduré par l’Humanité depuis toujours, nous comprenons notre devoir d’éveiller les assoupis et d’aider les récalcitrants autant que faire se peut.

Parce qu’il est nécessaire d’atteindre l’objectif ô combien louable de la Concorde Universelle qui nous apportera la félicité à tous, toute personne douée d’une conscience doit s’éduquer elle-même dans ce but, et chercher à développer cette intention chez autrui — ce qu’elle ne manquera d’ailleurs pas de faire grâce à son propre exemple notamment.

Il n’est pas question pour nous d’être meilleurs que les autres, et encore moins de se considérer comme tels, sachant que les autres sont un prolongement de nous-mêmes (au travers des filiations notamment), ni de dénigrer les autres au prétexte qu’ils ne verraient pas les choses de notre façon, ou au prétexte qu’ils ne partageraient pas notre vision du monde, ou au prétexte qu’ils seraient de telle ou telle religion, ou seraient athées, ou agnostiques.

Il est plutôt question de garder à l’esprit que nous sommes tous sur le même bateau, personne n’ayant demandé de venir à l’existence, oui, de garder à l’esprit que nous traversons tous des épreuves, qu’il peut nous arriver à tous de subir des injustices, que tous nous aimerions être heureux et que, tous, nous préférerions ne jamais connaître la destruction.

Tout sentiment de supériorité est à proscrire et doit être vigilamment réprimé. L’Essence Première est fondatrice. Les essences dérivées dont nous sommes tous sont les réceptacles d’une infime part de la grandeur de l’Essence Première. Cette part, bien qu’infime, a une grande valeur et reste la propriété de sa Source, l’Essence Première.

Les essences sont bonnes qui descendent de l’Essence Première. D’une source pure jaillit de l’eau pure.

Seuls les actes sont bons ou mauvais. Quand nous commettons des actes mauvais, nous n’en sommes pas moins essences dérivées — ce que nous voulons dire, c’est que nous demeurons des essences dérivées —, sortes de prolongements de l’Être Suprême. Nous sommes temporairement désaccordés d’avec l’Essence Première, certes, mais nous provenons toujours d’elle et rien de ce qui provient de cette Source ne peut foncièrement être mauvais.

Bien sûr, il sera hélas facile d’évoquer de nombreuses preuves données tout au long de l’histoire de l’Humanité démentant la bonté des humains, facile de s’étonner que nous puissions avoir soi-disant été créés à l’image de Dieu cependant qu’une minorité d’entre nous a commis des actes exécrables. Pour autant, si Dieu existe et s’il est parfait, on ne peut pas imaginer un instant qu’il ait créé des êtres mauvais, car, comme nous venons de le dire, « d’une source pure jaillit de l’eau pure ». Si de l’eau impure jaillit d’une source, cette source est impure. Est-ce que d’une bouche consolatrice sortiront des paroles accablantes ? Est-ce qu’un baume aggravera l’état d’une plaie ? Dans la perfection, l’impur ne se mêle pas au pur. Dans l’imperfection, au contraire, l’impur se mélange au pur, avec pour résultat que le mal se change en bien, en ce sens qu’il veut se faire passer pour le bien qu’il n’est pas et ne sera jamais.

Pour bien comprendre à quoi correspond la Concorde Universelle que nous appelons de nos vœux, il faut observer les astres pour découvrir à quel point tout est interconnecté. Les astronomes que nous devons devenir, c’est-à-dire les observateurs, ne manqueront pas de constater combien tout est interconnecté dans l’espace, et combien cette interconnexion a rendu possible l’équilibre et la progression harmonieuse de l’ensemble, a rendu possible notre réalité qui, sans elle, n’aurait jamais pu exister. Assurément, tout est interconnecté : le règne animal, le règne végétal, les éléments minéraux, l’eau, les galaxies, les hommes, les êtres spirituels… L’animé et l’inanimé [1] donc.

La Concorde Universelle sera atteinte quand toutes les intelligences formant cet ensemble qui pourrait devenir pleinement harmonieux auront conscience de la nécessité de cette interconnexion. Tant que ce ne sera pas le cas, l’inharmonie continuera de prévaloir sur l’harmonie, et le risque que la situation continue de se détériorer se trouvera hélas mortellement confirmé.


[1Peut-être devrions-nous dire « ce qui semble inanimé » ou « ce qui est inanimé en apparence ».

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