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CROIRE OU NE PAS CROIRE
samedi 27 janvier 2024, par
Les hommes ont tendance à croire qu’il y a “quelqu’un” ou “quelque chose” au-dessus d’eux, responsable de leur origine, c’est-à-dire, plus globalement, responsable de l’apparition de la vie sur Terre et, en fin de compte, responsable de l’univers tout entier.
C’est rassurant de se dire que “quelqu’un” ou “quelque chose” de surhumain préside à notre destinée et est la cause de notre existence. À l’inverse, si nous ne sommes qu’un accident, c’est-à-dire le résultat de combinaisons opportunes dictées par les lois du hasard, et que personne n’a le pouvoir de nous faire échapper à notre funeste sort, il n’y a pas de quoi être rassurés ; il y a plutôt de quoi être désespérés.
Très vite, l’on se rend compte que la raison ne devra pas interférer dans le processus qui nous fera accepter l’idée rassurante selon laquelle nous aurions été créés. Car si la raison devait s’en mêler, nous réaliserions que nous n’avons que reculé d’une étape l’incompréhensible, l’inintelligible, l’inaccessible, l’impénétrable… Car qui pourrait expliquer rationnellement, sans en passer par un postulat, la non-origine de ce “quelqu’un” ou de ce “quelque chose” que l’on appelle généralement “Dieu” ?
Incompréhensible, inintelligible, impénétrable, et, donc, inaccessible à l’esprit humain, la notion d’éternité l’est. Et plus sûrement encore celle de Dieu ! Car l’éternité de Dieu est la seule qui, forcément, ne peut avoir eu de début.
Incapables d’expliquer – ni, même, de comprendre – l’éternité de Dieu, quelques hommes – une infime minorité à vrai dire – se sont mis à codifier les comportements humains agréés par Dieu et, surtout, ceux rejetés au contraire, voire proscrits. Parmi ces quelques hommes, certains ont prétendu avoir eu un contact direct avec Dieu. Dans le cas de Moïse, par exemple, Dieu aurait écrit et même réécrit* de son doigt dix commandements sur deux tablettes de pierre (connues sous l’appellation “Tables de la Loi”).
*Dans le récit biblique, il est manifeste que Dieu lui-même a gravé les deux premières tablettes de pierre, mais il l’est moins qu’il en allât pareillement pour les secondes tablettes, taillées, elles, par Moïse, c’est-à-dire préparées par Moïse pour recevoir une nouvelle fois de la main de Dieu – pourrait-on croire – la duplication des dix commandements.
Hélas, le doute se fait jour dès lors qu’il nous est impossible de voir aujourd’hui ces tablettes. Or, qu’elles fussent en pierre n’était assurément pas anodin. À l’époque de Moïse, d’autres supports étaient couramment utilisés pour conserver des inscriptions, comme le papyrus, l’argile, la peau d’animaux, le bois, etc. Mais Dieu leur a préféré la pierre, moins pratique mais inaltérable. (La raison de ce choix n’est pas écrite noir sur blanc dans l’Ancien Testament, mais la logique nous impose d’interpréter ainsi l’intention divine.)
Au demeurant, ces tablettes extrêmement solides devaient être conservées soigneusement dans un coffre (protecteur par nature) appelé l’ « Arche de l’alliance » ou l’ « Arche du témoignage ». Ce qui signifie que même un support “fragile” aurait pu rester intact extrêmement longtemps. À plus forte raison de la pierre.
Donc, Dieu – l’être le plus puissant de l’univers –, sélectionne un matériau particulièrement résistant, sur lequel il grave des inscriptions de la plus haute importance pour l’Humanité, et ce matériau disparaît sans que personne au monde ne sache dire ce qu’il en est advenu, sinon par le biais de conjectures.
Cette disparition suspecte nous prive aujourd’hui d’une preuve irréfutable de l’existence de Dieu en raison du fait qu’elle serait attestable par des moyens techniques modernes fiables. Voilà les ingrédients de la plus colossale des mystifications réunis, à commencer par le doute ! Car, oui, le doute de la réalité de l’existence de Dieu est permis et même consubstantiel aux sentiments existentiels des humains. Outre cette disparition suspecte, il faut encore noter qu’à l’époque de Moïse la plupart des humains était analphabète, ce qui rendait également la situation propice à cette mystification.
Alors, pour notre bien-être, notre confort psychique, comment pallier le manque total de preuve de l’existence de Dieu, dissiper le doute ? Au nombre des solutions, il y a les pétitions de principe (qui peuvent ne pas être délibérées*). Une pétition de principe est un raisonnement fallacieux qui consiste à tenir pour vraie la proposition que l’on veut démontrer, en la présentant comme certaine dans l’une des prémisses. La conclusion du raisonnement est donnée sans réel argument ni preuve, et constitue donc une illusion d’argumentation. Ce raisonnement peut être comparé à une argumentation circulaire, dans laquelle – nous venons de le dire – il n’y a pas véritablement de preuve. Mais qu’à cela ne tienne, ce n’est pas la vérité que l’on cherche à découvrir puisqu’on prétend la connaître déjà ! Non, le but de cette démarche est pour l’homme de se tranquilliser quant à son présent et son avenir.
*Une pétition de principe est-elle systématiquement formulée par des personnes qui savent leur raisonnement vicié (sophisme) ou peut-il s’agir d’un raisonnement incorrect, certes, mais auquel l’auteur croit sincèrement (paralogisme) ?
[ Réponse de ChatGPT ]
Une pétition de principe est une forme de raisonnement fallacieux, également appelée "cercle vicieux" ou "raisonnement circulaire". Dans ce type d’argumentation, la conclusion est implicitement ou explicitement contenue dans les prémisses, ce qui rend l’argument invalide et sans valeur informative réelle. En d’autres termes, la personne qui formule la pétition de principe suppose déjà ce qu’elle essaie de prouver, rendant ainsi le raisonnement défectueux.
La différence entre une pétition de principe basée sur un sophisme et une basée sur un paralogisme réside dans l’intention ou la connaissance de l’auteur. Dans le cas d’un sophisme, l’auteur est conscient que le raisonnement est vicié, mais il utilise cette tactique de manière délibérée pour tromper ou manipuler son auditoire. Les sophismes sont souvent utilisés de manière rhétorique pour convaincre ou persuader, même s’ils ne sont pas logiquement valables.
En revanche, dans le cas d’un paralogisme, l’auteur peut croire sincèrement que son raisonnement est correct, mais il se trompe en réalité. Cela peut être dû à un manque de compréhension des concepts, à des biais cognitifs, à des préjugés ou à une mauvaise interprétation des informations disponibles. Dans ce cas, l’auteur n’a pas l’intention de tromper délibérément, mais son raisonnement reste incorrect et, dès lors, invalide.
Il est important de noter que les pétitions de principe peuvent être involontaires et se produire par erreur, même chez des personnes bien intentionnées et compétentes. La vigilance critique et la recherche de raisonnements solides sont essentielles pour éviter de tomber dans ces pièges illogiques et pour construire des arguments convaincants et rationnels.
Le simple fait d’expliquer notre présence par la volonté d’une intelligence supérieure parce que nous sommes incapables d’expliquer celle-ci autrement constitue une pétition de principe. Le faux raisonnement est en effet le suivant : puisque nous sommes là, il a bien fallu que quelqu’un nous crée ! Donc, Dieu existe ! Ou : comme nous n’avons pu nous créer nous-mêmes, nous avons un Créateur !
Une fois l’idée de notre création par un Créateur acceptée, nous nous gardons bien d’expliquer comment il est possible que ce Créateur n’a pas eu besoin, lui, d’être créé. Ce que nous n’acceptons pas pour nous, nous l’acceptons pour lui.
L’explication de cet illogisme évident plonge selon nous ses racines dans le soulagement qu’il y a à pouvoir se reposer sur une force supérieure qui détiendrait les solutions aux problèmes que les hommes ne savent pas résoudre, et tout spécialement celui de leur finitude. En somme, nous transcendons possiblement notre impuissance au travers de la grandeur d’un être ou d’une force imaginaire hautement supérieur(e).
C’est donc sans fondement rationnel que l’homme croit en Dieu, mais plutôt sur une base émotionnelle où la logique stricte est bidouillée, la rigueur de la vérité édulcorée, jonchée d’incertitudes, d’inexactitudes, d’absence d’explications, de vides…
Par le truchement de la foi – mot inventé par l’homme pour expliquer l’inexplicable –, nous sommes censés adhérer à des croyances infondées, oui, censés croire à des faits invérifiables ou mal fondés et même colporter ces faits incertains ayant subis l’usure du temps… C’est tellement vrai que toute personne qui doute se verra opposer tôt ou tard qu’ « il faut avoir la foi pour croire », ce qui – convenons-en – est plus que léger comme argument.
La finalité de l’homme et les motivations de Dieu – supposées s’exprimer au travers de la création de l’univers – ne sont pas clairement exprimées dans la Bible. Vous pourriez passer votre vie à la lire et la relire sans fin que vous vous poseriez encore la question de savoir quel est le but de tout “ça”… Quant aux anomalies dont on ne peut nier qu’elles existent et, même, qu’elles jalonnent l’histoire universelle, elles y sont parfois expliquées au moyen de boucs émissaires. L’abracadabrantisme y est convoqué à tout bout de champ, parsemé toutefois d’encourageants propos compréhensibles dans lesquels le bonheur éternel est promis aux hommes. Mais ce n’est pas tant la forme que le fond qui est abracadabrant ! (Peut-être faudrait-il préférer le terme “abscons” au terme “abracadabrant”, ou “rocambolesque”. Mais, pour notre part – et même si nous trouvons finalement le récit biblique par endroits et abracadabrant et abscons et rocambolesque –, c’est vraiment le qualificatif “abracadabrant” qui correspond le mieux au sentiment général qui se dégage d’un examen sérieux de la Bible.)
Par ailleurs, le fait qu’il existe des centaines de versions de la Bible, voire des milliers*, et, surtout, qu’elle donne lieu à la formation de très nombreux groupements religieux qui, tous, prétendent être le meilleur – sinon l’unique – canal utilisé par leur Auteur pour diriger valablement les humains confirme selon nous le caractère abracadabrant de la Bible.
* [ ChatGPT ]
Il serait difficile voire impossible d’avancer un chiffre précis du nombre total de versions de la Bible, car il en existe littéralement des milliers, voire des dizaines de milliers, à travers différentes langues, cultures, époques et traditions. Chaque traduction, révision, adaptation ou édition spécifique pourrait potentiellement être considérée comme une version distincte. De plus, avec les avancées technologiques, de nouvelles versions numériques et en ligne de la Bible peuvent apparaître régulièrement.
En résumé, en raison de la diversité et de la complexité des traductions, des éditions et des variations, il n’y a pas de chiffre précis et définitif quant au nombre total de versions de la Bible.
Voici, sans respecter leur ordre d’apparition ou d’importance, quelques exemples abracadabrants sortis de la Bible :
Le tout premier homme, créé parfait, immortel en ce sens qu’il n’était pas naturellement sujet à la mort, désobéit délibérément à son Créateur, ce qui le rend alors mortel (ainsi qu’il en avait été prévenu), lui mais pas seulement lui, sa descendance avec, dont Dieu ne lui avait en revanche pas dit qu’elle aurait à subir le même sort funeste. Le tout premier homme préfère donc mourir plutôt que de continuer de vivre !
Les fils d’Adam paient pour la faute de leur père, en contradiction avec certains passages bibliques où il est préciser que le fils ne payera pas pour la faute du père ni le père pour la faute du fils !
Job croit que c’est Dieu en personne qui est à l’origine de ses persécutions.
Abraham croit que Dieu veut lui reprendre pour de vrai le fils qu’il lui a donné, sauf à considérer qu’il se livre consciemment à une mascarade.
Dieu abandonne pour un certain temps sa création aux mains de son ennemi juré*, en conséquence de quoi celle-ci aura à subir une multitude de souffrances.
*Tout en pourvoyant à un sacrifice qui sera à même de la sauver, ce qui lui confère une certaine cohérence.
Le principe de ce sacrifice salvateur repose sur la mise à mort d’un homme parfait (ne tombant donc pas sous le coup de la condamnation de la mort adamique décrétée par Dieu).
Ce sacrifice ne sera autre que la vie céleste de son premier-né (c’est-à-dire sa première création) transmutée en une vie d’homme, né d’une vierge fécondée par un embryon pur implanté par Dieu miraculeusement dans sa matrice (“immaculée conception”). (On peut se demander pourquoi il n’a pas créé un nouvel homme de la même façon qu’il l’avait fait pour Adam, car sous ce regard, les deux hommes ne sont pas complètement identiques – le premier ayant été créé en tant qu’homme parfait, à partir de la poussière du sol, ayant reçu de Dieu le souffle de vie et des dons préternaturels, le second étant né parfait miraculeusement d’une femme vierge, ayant aussi reçu des dons [lui permettant de faire des miracles notamment] –, ce qui met à mal le principe d’équivalence stricte entre ces deux hommes.)
Dieu se sert donc d’un homme qui n’était pas censé exister en tant qu’homme et qui, une fois le sacrifice de sa vie d’homme* accompli, reprendra le cours de sa vie céleste avec un bonus. Dieu sacrifie en quelque sorte une version inférieure de son fils céleste, c’est-à-dire une version humaine qui n’aurait jamais eu lieu d’exister sans la condamnation de la descendance d’Adam voulue par Dieu lui-même (sauf à supposer que son fils premier-né aurait pu mené plusieurs vies parallèles [don d’ubiquité] et revêtir plusieurs formes d’être [polymorphisme]), mais il ne sacrifie en aucun cas son fils céleste, sinon pendant la durée de sa vie terrestre qui représente un laps de temps infiniment court pour un être de plusieurs milliards d’années.
*Vie d’homme improbable sans la nécessité décrétée par Dieu qui aurait pu ne pas rendre la descendance d’Adam imparfaite puisqu’il peut tout.
Le repeuplement de la Terre après le Déluge n’a pu s’opérer que grâce à des relations sexuelles incestueuses selon nous. Les filles de Loth ont eu des relations sexuelles avec leur père pour avoir des descendances (les Moabites et les Ammonites).
Polygamie pratiquée par le peuple élu.
Longévité des premiers hommes.
Assassinat d’Abel (deuxième fils d’Adam et Ève) par son frère Caïn (premier fils d’Adam et Ève).
Favoritisme (descendance d’Abraham bénie en conséquence de l’amitié développée entre Abraham et Dieu). L’on peut feindre d’ignorer la nature maligne qu’aurait pu développer un petit groupe d’hommes en s’appropriant le Dieu Créateur de l’univers, c’est-à-dire en se réclamant du seul peuple sur lequel Le Dieu suprême aurait jeté son dévolu, ce qui légitimerait de facto une supériorité de ce peuple sur tous les autres, mais l’on ne peut pas ne pas s’étonner que Le Créateur de l’homme, Père de tous les humains, donc de tous les peuples, préfère l’un d’entre eux, ou bénisse sans autre raison qu’une promesse l’un d’entre eux, qui d’ailleurs s’en montra peu digne en maintes occasions.
Le peuple élu tue avec la bénédiction du Dieu qui leur a pourtant ordonné de ne point tuer. Dans le décalogue, le commandement de ne pas tuer son prochain ne prête pourtant pas à interprétation.
L’esclavagisme est courant au sein du peuple élu alors qu’il est souvent question de liberté et d’être des hommes libres dans la Bible. Dans le décalogue, Dieu entérine le fait que certains hommes (maîtres) peuvent en posséder d’autres (esclaves), cependant qu’il débute celui-ci en se présentant comme leur Libérateur du pays de l’esclavage (où ils étaient tous des esclaves sous la domination de l’Égypte).
Les animaux auraient été créés avant Adam selon certains versets du livre de la Genèse et après selon certains autres versets de ce même livre.
Confusion des langues par la volonté de Dieu (tour de Babel), ayant entraîner énormément de violences directement en rapport avec la “barrière de la langue”.
Ce qui est troublant dans l’attitude de Dieu, c’est qu’il prétend abdiquer son trône sur les humains pour un certain temps – le temps nécessaire pour lui de prouver que son Adversaire a tort, semblerait-il – tout en continuant, de temps à autre, à intervenir dans les affaires du monde.
N’est-il pas troublant aussi de se voir intimer l’ordre d’obéir aux autorités supérieures d’un monde qui est actuellement sous la coupe de Satan en raison de ce que celles-ci – ces autorités supérieures – auraient été instituées par Dieu en personne.
L’apôtre qui affirme cela précise qu’elles sont en place non pour punir les bonnes actions mais les mauvaises, ce qui s’est parfois vérifié au fil du temps. Nous ne pouvons toutefois méconnaître qu’un grand nombre de procès n’ont absolument pas rendu la justice et que, donc, l’affirmation de l’apôtre fut, pour le moins, en partie théorique, voire carrément fausse en de nombreuses occasions.
Et puisque nous voilà en train de parler de l’apôtre Paul, nous en profitons pour dire que nous trouvons interpelant que le Dieu Tout-Puissant vaillamment servi par Paul – Dieu qui l’aurait d’ailleurs miraculeusement converti et qui, rappelons-le, a tous les pouvoirs (définition même de sa Toute-Puissance) – semble ne pas lui avoir épargné une mort atroce. (D’aucuns diront que l’on ne sait pas avec certitude comment mourut l’apôtre Paul, auxquels nous répondrons que nombre de serviteurs fidèles du Dieu Tout-Puissant ont bel et bien été exécutés sans qu’il n’intervienne, sinon – spéculativement – via un soutien moral.)
L’attitude divine est effectivement troublante car il existe une ambiguïté dans le chef de Dieu qui remet en quelque sorte les clefs de la maison à Satan mais qui, dans le même temps, en garde un double. Cette ambiguïté naît à partir du moment où Dieu contrôle la marche du temps quand et comme ça lui chante. Cela dit, même la réalité de l’existence de Satan en tant que créature est douteuse par endroits dans la Bible.
Dans la Bible, il est dit que Dieu a fait l’homme à son image. Les faits et la Bible elle-même nous donnent souvent l’impression que ce sont les hommes qui firent Dieu à la leur…
Prenons encore un exemple qui s’attaque au fond de la Bible. Il y est dit de la Terre qu’elle subsistera toujours, qu’elle ne disparaîtra donc jamais. Les scientifiques affirment de leur côté* que le système solaire (dont la Terre fait partie) a commencé d’exister il y a ± 4,5 milliards d’années* et qu’il disparaîtra dans ± 5 milliards d’années*.
*https://fr.wikipedia.org/wiki/Formation_et_%C3%A9volution_du_Syst%C3%A8me_solaire
En dépit de son caractère abracadabrant, il se dégage de la Bible, entre autres, que l’homme ne s’appartient pas. Soit il se met au service du mal, soit il se met au service du bien, mais, dans les deux cas, l’homme restera esclave du péché (par héritage) jusqu’au jour où le sacrifice rédempteur du Christ sortira ses effets (actuellement, ces effets sont théoriques puisque tous les hommes continuent de se diriger vers la tombe).
Dans la Bible, la glorieuse liberté des enfants de Dieu s’obtiendra moyennant leur pleine soumission à Dieu. Autrement dit, pour jouir de la liberté divine il est impératif de se soumettre intégralement à Dieu. La liberté est donc une illusion. Il faut accepter cet état de soumission totale indispensable à l’accession au vrai bonheur – l’infini bonheur total –, possible seulement grâce à la Concorde Universelle.
L’existence de Dieu est incroyable au sens où celle-ci est rationnellement inexplicable, néanmoins, selon la Bible, notre vie dépend entièrement de cet Être Suprême !
Malgré toutes les interrogations suscitées par “cette*” Bible et l’expérience que nous sommes à même de faire du réel actuel, nous nous surprenons encore souvent à espérer que ce Dieu incroyable existe.
*Nous avons vu que nous pourrions parler “des nombreuses versions” de la Bible et non de la Bible comme étant unique.