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Dieu n’a besoin de rien !

vendredi 3 novembre 2023, par Blackman

Si Dieu existe — et je continues de faire partie de ceux qui le croient et l’espèrent plus sûrement encore —, il ne peut avoir créé les humains que par pure bonté et pour leur bien, dans leur intérêt et non le sien.

Par définition, il était seul à pouvoir prendre l’initiative de nous sortir de l’inexistence. Il ne pouvait en effet pas nous demander notre avis, puisque nous n’existions pas.

(Dieu ne pouvait que nous imposer sa décision, forcément, sauf à imaginer que ce soient les humains qui l’aient créé après être sortis du néant suite à une succession ininterrompue de hasards et de coïncidences encore plus incroyable que la théorie de la création, ce qui a été écarté radicalement de cet article afin d’en faciliter le développement.)

Dans le même temps, nous savons que Dieu s’était passé des hommes depuis une éternité, et que, par définition également, il n’avait pas besoin d’eux. À part si l’on se livre bêtement à des considérations anthropomorphiques, nous devons admettre que Dieu ne peut avoir des besoins.

Dieu n’a pas besoin de justice car il est justice. Dieu n’a pas besoin d’amour car il est amour. Dieu n’a pas besoin de domination car il est domination. Dieu n’a pas besoin de sagesse car il est sagesse. Dieu n’a pas besoin de puissance car il est tout-puissant. Dieu n’a pas besoin de connaissance car il est tout-connaissant. Dieu est (Exode 3:14) !

Quand je dis que Dieu n’a pas besoin de justice, ni de sagesse, ni de connaissance, ni de puissance, je veux dire qu’il est impossible qu’il en reçoive comme s’il en manquait. Et j’ajoute qu’il n’a besoin de rien de matériel ; il n’attend donc pas d’objets de notre part (Actes 17:24-25, Jean 4:24).

L’homme a besoin de la justice divine quand Dieu n’a que faire de la justice des hommes, en ce sens qu’il n’a pas besoin d’apprendre la justice. « Car [ses] pensées ne sont pas [nos] pensées, Et [nos] voies ne sont pas [ses] voies » (Ésaïe 55:8, lire aussi Jacques 4:12). Mais il aime les hommes qui pratiquent sa justice (1 pierre 3:12, Exode 15:26, Proverbes 10:2, Proverbes 21:2, Proverbes 21:3, Proverbes 21:21, Philippiens 4:8, Psaume 11:7, Psaume 33:5, Psaume 37:28, Psaume 98:2, Psaume 111:3, Romains 1:17), et non seulement sa justice, mais aussi toutes ses autres qualités, sur base du principe selon lequel l’élève doit imiter le maître (Éphésiens 5:1). Ainsi donc, à l’homme de se conformer à Dieu, et non à Dieu de se conformer à l’homme !

D’aucuns objecteront que Dieu n’est rien de ce que l’homme pourra jamais imaginer ou, tout du moins, qu’il est dans l’état actuel des choses — c’est-à-dire depuis la chute — totalement inaccessible à la plupart des humains, voire hermétique, ce que divers passages bibliques pourraient laisser entendre, ainsi que la situation mondiale actuelle et une observation objective des relations qu’entretiennent les hommes avec ce qu’ils considèrent être Dieu et avec leurs semblables — relations qui peuvent se résumer par ces mots : déplorables au plus haut degré !

(L’absence de ces relations — nous voulons parler de celles que de plus en plus d’humains n’entretiennent pas avec le Tout-Puissant, faute de croire en Lui ou intentionnellement — est ici négligée, cet article s’adressant exclusivement aux croyants et aux espérants.)

Je veux revenir sur cette considération essentielle selon laquelle Dieu ne peut avoir créé les humains que par pure bonté et pour leur bien, dans leur intérêt et non le sien. Cette considération est en réalité une conviction fondée sur l’observation de la nature qui, généralement, nous donne à le penser.

Imaginer que Dieu aurait cherché son intérêt personnel au travers de son acte créateur nous amènerait immanquablement à croire que Dieu ne se suffisait pas à lui-même, cependant qu’il était seul depuis une éternité, hors de l’univers encore inexistant et dont la gestation même n’existait guère… Pouvons-nous envisager un seul instant que Dieu ait décidé un beau jour de devenir le Grand Créateur de tout ce qui se compte d’existant à des fins égoïstes, pour être admiré, servi, ne plus se sentir seul, et que sais-je encore ? Non, cela n’aurait aucun sens !

Ce qui a du sens en revanche, c’est que Dieu soit l’altruisme par excellence, et que son dessein soit de se mettre à notre service — ce qu’il fit dès le commencement de l’univers, puis en nous sortant de l’inexistence, car il faut bien se mettre au service d’une œuvre pour que cette œuvre s’élabore ou surgisse — et d’assouvir la pensée d’éternité qu’il a lui-même ancrée dans nos cœurs (Ecclésiaste 3:11).

Mais à supposer qu’un tel Dieu Tout-Puissant existât — un Dieu Créateur de toutes choses — et qu’il nous créât, nous, les humains, à des fins égoïstes, je ne ferais alors assurément pas partie de ceux qui désireraient vivre sous sa domination, malgré ma répugnance extrême à l’idée de cesser de vivre.

Le Dieu Tout-Puissant de la Bible — Celui qui dit à Moïse « Je suis » (Exode 3:14) — nous a donné des gages de son amour et fait la promesse de répondre aux besoins qu’il a implantés en nous, dont le besoin d’éternité sans laquelle la vie serait vaine.

Au nombre des gages de son amour pour l’Humanité, la Rédemption. Ce gage est le plus important d’entre les gages que Dieu nous a donné car sans elle, point de Salut. Or, par le Salut, la vie, oui, la vie véritable, éternelle, nous permettant d’apprécier toutes les bontés divines qui font de la vie une vie de joies, fondée, au sein d’une Humanité réconciliée avec sa Source, ce qui rend possible une réconciliation avec elle-même, c’est-à-dire d’être exclusivement composée d’humains réconciliés entre eux, s’aimant véritablement les uns les autres, dans une parfaite union avec Dieu (sur base de l’union décrite en Jean 15:4) — toutes conditions indispensables au bonheur de chacun.

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